Collecte de données sur la truite arc-en-ciel dans l'est du Québec
Rivière-du-Loup - Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs sollicite la collaboration des pêcheurs sportifs dans le cadre du suivi annuel des captures de truite arc-en-ciel.
Tout en respectant les limites réglementaires, les pêcheurs sont invités à conserver et à enregistrer toute truite arc-en-ciel capturée dans les rivières du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, de la Capitale-Nationale (à l'est de la rivière Sainte-Anne), du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord.
Prix de 250 $
Des stations d'enregistrement sont mises en place à cet effet dans la plupart des postes d'accueil des rivières à saumon et dans certains bureaux du Ministère. Consultez l'emplacement de ces stations au www.faune.gouv.qc.ca/station-enregistrement. Encore cette année, un prix d'une valeur de 250 $ par région sera attribué au hasard parmi les pêcheurs participants, le premier vendredi de décembre.
La truite arc-en-ciel est très prisée par les pêcheurs sportifs et par l'industrie piscicole en raison de sa combativité, de la qualité de sa chair et de sa facilité d'élevage et d'ensemencement. D'autre part, le caractère migrateur de cette espèce lui a permis de coloniser plusieurs rivières de l'est du Québec.
Le suivi annuel des captures de truites arc-en-ciel, mis en place au printemps 2010, permet de mieux documenter l'évolution de la dispersion de cette espèce non indigène dans les rivières de la province. Depuis sa mise en place, il a permis d'enregistrer 355 truites arc-en-ciel capturées dans 29 rivières. À ces mentions s'ajoutent quelque 150 spécimens observés ou capturés dans les passes migratoires ou lors d'inventaires à la pêche électrique ou en apnée, faisant grimper à 33 le nombre de rivières supportant maintenant cette espèce.
Grâce à la collaboration des pêcheurs et des responsables des stations d'enregistrement, il a été possible de faire des prélèvements sur certaines de ces captures, nous donnant ainsi l'occasion d'effectuer des analyses génétiques pour mieux identifier l'origine de la dispersion des truites arc-en-ciel. Les analyses sont encore en cours, mais on peut déjà avancer qu'il existe plus de lignées génétiques impliquées dans le processus de colonisation que ce qui avait été constaté avant la mise en place du suivi.
État de situation
Il se capture de plus en plus de truites juvéniles, notamment dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, laissant présager que l'espèce s'est bien implantée dans certains secteurs. Considérant la compétition que la truite arc-en-ciel exerce sur le saumon atlantique et l'omble de fontaine, surtout durant leurs premières années de vie, cette situation préoccupe le Ministère. Les biologistes et techniciens de ces régions tentent depuis quelque temps déjà de déterminer les cours d'eau à risque de voir s'implanter une population de truite arc-en-ciel et d'y localiser les frayères.
Cette mesure s'inscrit par ailleurs dans le Plan d'action de la truite arc-en-ciel 2012-2018, qui a été publié par le Ministère au cours de la dernière année. Ce plan a pour but de mettre en place une série d'actions pour réduire l'impact de la truite arc-en-ciel sur les salmonidés indigènes, tout en favorisant les possibilités de mise en valeur de ce poisson auprès des pêcheurs sportifs.
Dans la foulée du plan d'action, le Ministère a décidé d'accroître les possibilités de capture de la truite arc-en-ciel. En effet, depuis le 1er avril 2014, il n'y a plus de limite de capture pour cette espèce dans le nord et l'est du Québec, de même que dans l'ensemble du Saint-Laurent. Ailleurs au Québec, soit dans les zones de pêche 4 à 6, 8 (excluant le fleuve), 9 à 11, 13, 15 et 25, la limite de prise et de possession a été fixée à dix truites arc-en-ciel par jour. Une limite plus restrictive pourrait toutefois s'appliquer dans certains territoires fauniques structurés. Rappelons que la limite de prise et de possession est une mesure visant à protéger certaines espèces d'une surexploitation par la pêche sportive et à assurer une répartition équitable de la ressource entre les utilisateurs.
Pour plus d'information sur la condition de la truite arc-en-ciel au Québec, visitez le site www.faune.gouv.qc.ca.