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Mylène Paquette à Rivière-du-Loup: une visite inspirante

durée 18 avril 2014 | 14h50
  • Cathy Gagnon
    Par Cathy Gagnon

    journaliste

    Rivière-du-Loup – Mylène Paquette, première Canadienne à avoir traversé l'Atlantique Nord à la rame en solitaire, a généreusement livré ses confidences au public présent à sa conférence, le jeudi 17 avril dernier, à la Maison de la Culture de Rivière-du-Loup. Par son humanité, son humilité, son accessibilité et l'honnêteté de ses confidences, Mylène Paquette a su toucher le cœur de chaque personne présente.

    La conférence de Mylène a été bien plus que le récit de son aventure, une traversée de l'Atlantique Nord à la rame en solitaire qui aura démarrée le 6 juillet 2013 à Halifax pour se terminer plus de quatre mois et 2 700 milles nautiques plus tard, soit 5 000 km, à Lorient en France. Cette conférence grand public était davantage centrée sur les émotions, les enjeux physiques et psychologiques que Mylène a vécus, avant, pendant et après la traversée. Les spectateurs ont pu apprendre bien plus que ce que les médias ont montré jusqu'à présent. Ils ont pu pratiquement se sentir dans le bateau avec Mylène.

    Ses aptitudes à partager toute la palette des émotions vécues, même les plus négatives comme la peur, la fragilité, le doute et la frustration, font d'elle une héroïne aux dimensions humaines, un modèle à qui il est facile de s'identifier, de s'inspirer pour trouver la force en chacun de nous de réaliser nos propres rêves.

    QUELQUES CONFIDENCES

    Le plus étrange est que Mylène a peur de l'eau. Une psychologue l'a aidé à faire face à sa peur pour enfin plonger et aller nettoyer la coque de son bateau, un défi de taille pour la navigatrice. « C'est ce qui m'a rendu le plus fière dans toute la traversée », livre-t-elle.


    Sa rencontre avec le Queen Mary a été pour elle un moment de grâce dans cette aventure. « Ça faisait plus de 85 jours que je n'avais pas vu d'êtres humains. 2 500 personnes étaient sur le pont à crier mon nom. C'était capotant. Rien n'a égalé la sensation de la rencontre de ces gens, pas même mon arrivée à Lorient », raconte Mylène.

    L'athlète affirme également que le doute a été omniprésent dès le départ de l'aventure. Elle savait qu'elle devait faire cette traversée mais plusieurs éléments lui donnaient une attitude plutôt négative. Après de nombreux jours à errer dans les eaux canadiennes, sans pouvoir ni avancer, ni abandonner, ce qu'elle avoue avoir souhaité et même essayé, sans possibilité de regagner la terre ferme, Mylène lâche enfin prise et transforme son attitude. Elle développe alors des stratégies pour demeurer positive comme célébrer les bons coups, même les plus petits, mettre de la musique, danser et même souffler des bulles en savon. Cette nouvelle attitude positive a transparu dans tout le reste de l'expédition.

    Hermel Lavoie, celui qui a assuré la technique de l'expédition à partir de Rimouski et dont Mylène a donné son nom au bateau en signe de reconnaissance, était présent à la conférence.

    À son arrivée à Lorient, Mylène a marqué son arrivée triomphante en allumant des feux de Bengale. Elle s'est alors brûlée les doigts au deuxième degré parce qu'elle n'a pas suivi les instructions sur l'emballage. Sur les photos de son arrivée, où elle apparait fière et triomphante, elle est en réalité entrain de souffrir beaucoup.

    Il aura fallu à Mylène plus de trois semaines après son retour sur terre afin de retrouver une démarche naturelle. Le simple fait de marcher lui était très difficile. « J'ai dû apprendre à réapprivoiser les sensations d'être sur terre », révèle Mylène.
    Lors de sa traversée, elle a également appris que son plus grand ennemi était elle-même. Un manque d'attention, le fait d'avoir pris pour acquis la réussite, à un certain moment, vers la fin du périple aurait pu lui coûter la vie. Cet incident lui à terriblement fait peur et l'a beaucoup fait réfléchir.

    Mylène a maintenant d'autres projets en tête. Elle souhaite retourner aux voiliers, ces bateaux qui l'ont attiré dans la navigation.

    UNE VISITE INSPIRANTE

    Dans la journée avant sa conférence, Mylène est allée rendre visite à l'équipe de Pomerleau les bateaux du boulevard Cartier, commanditaire principal de la conférence de Mylène. « Elle a été très généreuse et a pris le temps de parler avec tous les employés. C'est une visite qui restera marquante pour nous », indique le propriétaire Christian Pomerleau. Mylène a autographié un bateau qui porte son nom, un souvenir que chérira toute l'équipe.

     

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