Rivière-du-Loup appuie Espace Centre-Ville
Rivière-du-Loup – C’est un appui sans équivoque que Rivière-du-Loup accorde à Espace Centre-Ville. Le maire Gaétan Gamache en a donné l’assurance lundi en après-midi lors d’une rencontre de presse à l’hôtel de ville.
Cette déclaration d’appui s’est faite en présence de Guillaume Asselin, porte-parole d’Espace Centre-Ville, de représentants d’organismes de développement socio-économique et de Suzie Ouellet et André Dubé, responsables du mouvement de contestation de la taxe de 225 $ imposée par la Ville dans son dernier budget aux commerces et places d’affaires identifiées « centre-ville ».
Ce mouvement de contestation a donné lieu à une pétition de 156 signataires remise le 25 février dernier au maire Gamache qui ne veut pas faire marche arrière dans ce dossier. Il reconnait au contraire tous les efforts qu’Espace Centre-ville a mis depuis un an et demi pour dynamiser le centre-ville. Et il tient à ce que le comité poursuive son travail puisqu’il a accompli une somme de travail importante.
La tarification de 225 $ n’ayant pas fait l’unanimité, la Ville a par la suite amorcé une réflexion par respect pour les contribuables, afin de se positionner pour l'avenir de ce projet.
Gaétan Gamache expliquait qu’il fallait être cohérent et reconnaitre tous ces efforts investis depuis plus d’une année et demie pour faire vivre le centre-ville.
La taxe de 225 $ a été jusqu’à maintenant payée par 115 des 225 commerces ou personnes qui en ont reçu l’avis. Un rappel amical va être fait aux gens qui ne l’ont pas acquittée. Espace Centre-ville y joindra un document qui présente en détail les réalisations à ce jour et les projets qui se mettent en place. Une démarche facilitante sera également proposée à l’intention des propriétaires fonciers et des commerçants locataires qui occupent leurs locaux.
Guillaume Asselin soulignait qu’Espace Centre-ville avait entendu les gens d’affaires et a pris soin d’évaluer la situation. En conséquence, le comité annoncera dans les prochaines semaines la mise sur pied de projets qui rejoindront tous les types de commerces.
« Donnez-nous la chance », lance-t-il aux gens qui contestent les initiatives d’Espace Centre-Ville. On ne peut tout régler en un an et demi. Nous voulons des projets qui rassemblent.
Avec la concrétisation de projets à venir, Espace Centre-ville espère convaincre le plus grand nombre de gens d’affaires que le dynamisme d’un milieu passe par une prise en charge collective.
CRITIQUES
La contestation d’Espace Centre-Ville par le groupe de pétitionnaires touche plusieurs points : un plan d’affaires qui ne présente pas les coûts réels du projet avec des dépenses susceptibles d’augmenter chaque année dont le salaire versé à la permanence pour les équipements ; la superficie du territoire visé ne pouvant être couverte adéquatement d’où la frustration de commerçants situés en périphérie qui n’ont pas de sentiment d’appartenance ; des variations étonnantes dans les prévisions budgétaires et dans les affirmations d’investissement.
Suzie Ouellet est d’avis que le modèle actuel ressemble étrangement à la défunte SIDAC avec une cotisation initialement volontaire modifiée en cotisation obligatoire.
Dans un document qu’elle nous a présenté, le budget de 2014 est assumé à parts égales entre la Ville (40 000 $), 178 membres payeurs (40 000 $) et la SADC (40 000 $) pour un total de 120 000 $. Avec un budget décroissant du tiers en 2015, passant de 120 000 $ à 80 000 $ car la Ville n’y participera plus, les membres payeurs devront doubler leur cotisation qui passera de 225 $ à 449,44 $. En supposant qu’il n’y ait plus aucune subvention en 2016, fait-elle mention, seuls les membres payeurs devront assumer la facture qui passera alors à 674,16 $.
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