Rivière-du-Loup – Prenant la parole devant une poignée de sympathisants réunis à l’Hôtel Universel, Michel Lagacé a d’abord tenu à féliciter Jean D’Amour pour sa victoire dans la circonscription. Le candidat libéral a accru de beaucoup sa majorité devant le représentant du Parti québécois par rapport à l’élection de septembre 2012, avec une avance de 9 708 voix.

Michel Lagacé a aussi annoncé qu’à la suite de ce deuxième rendez-vous manqué, il n’y en aurait pas un troisième. « Demain, je retourne à mes mandats de maire de Saint-Cyprien, de préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et de président de la Conférence des élus(es) du Bas-Saint-Laurent. »

Se disant fier de la campagne d’idées menée dans le comté, Michel Lagacé dit que c’est la population du comté qui sort gagnante des débats qui ont eu lieu entre les divers candidats en lice dans Rivière-du-Loup - Témiscouata.

« Je suis content de mon parcours », disait-il au terme d’une campagne exténuante. Il a tenu à remercier son équipe qu’il qualifie d’extraordinaire, ses militants qui l’ont appuyé et les citoyens qui l’ont très bien accueilli au fil de ses nombreux déplacements.

Déçu certes mais heureux de revenir à une vie plus normale, il ajoutait bien candidement que la vie l’avait gâté. « Elle m’a donné des gens à aimer et des gens qui m’aiment. »

Déçu mais aussi réaliste devant les sondages qui annonçaient l’hécatombe de ce 7 avril, il disait voir venir depuis trois semaines ce qui est enfin arrivé.

Régionaliste convaincu, il dit souhaiter que le nouveau premier ministre nommera un ministre de la région du Bas-Saint-Laurent qui soit fort, représentatif et revendicateur. Il verrait d’ailleurs Jean D’Amour à ce poste névralgique pour le Bas-Saint-Laurent. Il est sans nul doute le mieux positionné pour défendre les intérêts de la région.

Les gens quittaient peu à peu la salle de réception désabusés de la déconfiture péquiste, incrédules devant de pareils résultats. Néanmoins, il revenait à quelqu’un de très près de Michel Lagacé de venir lui dire les mots les plus touchants de cette soirée cauchemardesque. Sa mère s’est approchée pour lui dire bonsoir. Avant de quitter, elle lui a susurré bien tendrement : « Repose-toi, mon Michel! »