Rivière-du-Loup s'attaque aux nids-de-poule
Rivière-du-Loup – Tout en précisant que les conditions printanières sont là pour rester et favoriser l’apparition de nids de poule un peu partout sur son territoire, la Ville de Rivière-du-Loup a pris des mesures pour faire la guerre à ces trous qui font rager les automobilistes.
« Nous entendons et comprenons bien l’exaspération des automobilistes chaque printemps. C’est pourquoi la Ville est à l’affût des technologies existantes et des façons de procéder pouvant améliorer notre lutte aux nids-de-poule », a commenté le maire Gaétan Gamache.
NOUVEL ÉQUIPEMENT
D’abord, la Ville a acheté un nouvel équipement au coût de 120 000 $ qui permet de mettre dans les trous de l’asphalte récupéré de travaux estivaux et chauffée à 160 degrés Celsius. « D’ici 2 ou 3 ans, nous pensons pouvoir ne plus nous approvisionner en asphalte froid, une économie pouvant se situer entre 20 000 $ et 25 000 $ par année », a noté le directeur du Service des travaux publics, Gérald Tremblay. De plus en asphalte chaud, la Ville pourra économiser plus de 30 000 $ annuellement.
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« C’est un retour sur l’investissement assez rapide », de souligner M. Tremblay. La nouvelle mini-usine à recycler l’asphalte s’ajoute à la benne pour l’asphalte chaud en service depuis 2012. Au cœur de la période des nids-de-poule, jusqu’à six tonnes d’asphalte chaud seront ainsi utilisées par jour.
INFO NIDS-DE-POULE
Comme deuxième élément permettant de mieux combattre les nids de poule, la Ville a mis en place une ligne d’appel. À compter de ce mercredi 26 mars, une ligne dédiée Info Nids-de-poule sera mise en service : le 418 862-NIDS (6437). Celle-ci sera joignable sur les heures de bureau jusqu’à la fin de la période des nids-de-poule. Une section spéciale sera par ailleurs en ligne à compter de la même date sur le site Internet de la Ville, permettant aux citoyens de signaler les trous problématiques et d’obtenir également de l’information générale et des conseils.
DEUX ÉQUIPES SUR LE TERRAIN
Une deuxième équipe sera également affectée à temps plein aux nids-de-poule ce printemps. La première équipe se concentrera sur les trous jugés dangereux et le colmatage, elle sera composée de cinq employés. La seconde, de deux personnes, sillonnera les rues pour effectuer le rapiéçage des autres trous qu’elle notera et ceux signalés par le public.
140 KILOMÈTRES DE RUES
Outre les nids de poule sur les 140 kilomètres de routes que contient son territoire, la Ville de Rivière-du-Loup consacre une somme de 550 000 $ par année pour la réparation de son réseau routier, soit pour repaver des rues dont la détérioration est plus avancée. « Si nous ne refaisons pas la structure de la rue, seulement le pavage, elle durera de 10 à 15 ans », a noté Gérald Tremblay. De plus, la Ville injecte une somme entre 100 000 $ et 150 000 $ en rapiéçage chaque année. « La circulation automobile a augmenté de façon importante, lourde et légère, depuis une vingtaine d’années », a souligné le directeur du Service des travaux publics pour expliquer le nombre considérable de nids de poule que l’on note à chaque année.
DÉGEL ET GEL
« Les nids-de-poule ne sont pas le résultat d’un mauvais entretien de l’asphalte ou d’une négligence de la part des autorités municipales. Et non, le phénomène n’est pas pire à Rivière-du-Loup que dans les autres villes connaissant le même achalandage de leurs artères », a-t-on indiqué.
La Ville explique cette situation par les périodes successives de dégel et de gel qui forment un cocktail explosif pour l’asphalte dans notre climat nordique. À la fonte, l’eau s’infiltre de diverses façons à travers l’asphalte. Lorsque la température redescend sous 0°C, cette eau prend de l’expansion en devenant de la glace qui, à son tour lorsqu’elle fond, crée un vide entre les diverses couches d’asphalte et la fondation de pierres. Le premier véhicule venu achèvera de creuser ce qui devient alors un nid-de-poule.
Lorsque vient le temps de colmater le trou alors créé, l’asphalte chaud est beaucoup plus efficace que le froid, mais ne sera cependant pas, malgré la meilleure volonté, aussi durable que la même réparation effectuée en été.
20 commentaires
Ben non, c'est parce que l'asphalte est tellement bien entretenu que l'eau s'infiltre, probablement de façon magique ou céleste, pour que le dégel fasse son oeuvre.
Ya des trous aux 3 pieds partout en ville, le coin hôtel de ville/joly ressemble à Beyrouth, la rue Lafontaine fait pitié, mais c'est pas parce que c'est mal entretenu. Si l'eau s'infiltre dans l'asphalte, c'est seulement et uniquement en raison du dégel... Je me demande ce qui est le plus triste dans l'histoire : qu'on nous débite ces âneries ou que ceux qui les disent y croient.
3 millions sur un garage municipal + 3 autres millions $ pour les bureaux, la facture est impressionnante. Me semble que de l'asphalte pour les 19 000 citoyens au lieu d'un château pour 60 employés, ça serait notre argent mieux investi.
Mais les employés municipaux sont bien, dans leurs bureaux et leur garage, qui ne l'oublions pas, sont situés sur une zone sismique dangereuse... la pire au Québec. Ça coute cher se loger sur une zone sismique... (et dont le sol était contaminé; pour moi seuls les employés de la Ville ne savait pas qu'avant, à cet endroit, il y avait depuis 60 ans UN GARAGE!)
Parfois, j'ai l'impression que comme dans tout système hiérarchique public (votre argent), l'incompétence crasse, chronique et indifférente part d'en haut, et ça dégouline sur tout ce beau monde.
Mais que voulez-vous!
Les intérêts des entrepreneurs de tout genre ont la priorité. Quand ils auront certaines consignes à respecter comme sur nos autoroutes au printemps, verra-t-on les petits citoyens payeurs de taxes cesser de payer à chaque année pour reconstruire des rues chamboulées constamment.
La qualité de l'asphalte ainsi que la technique de pose est en cause ici.
Faut absolument enlever les vieux matériaux, réchauffer les endroits à re-calfeutrer et utiliser de l'asphalte de bonne qualité.
Le pire endroit en ville?
L'intersection Joly et Hôtel de Ville. Un vrai champ de patates après la récolte et je n'exclus pas qu'il y en ait de nombreux autres ailleurs.
Et si encore, il y avait des poules dans ces nids! Les œufs coûteraient un peu moins cher, sinon le poulet.
Allez les politiques! Grouillez-vous les méninges sinon le c** et trouver une solution à un problème récurrent. On est écoeuré de payer pour du travail mal fait qui occasionne le bris de nos véhicules.
J'ai tout vu ça coins hôtel de ville st-pierre.
Pas de problème, ce sont nos autos qui le font assistées de nos amortisseurs.
est dans le trou...
Merci... Jean D'amour ?
};-
Bon vote !