Rivière-du-Loup – La Maison Desjardins de soins palliatifs du KRTB soulignait son cinquième anniversaire lors d'une soirée reconnaissance organisée par le comité social à l'Hôtel Universel de Rivière-du-Loup, mercredi dernier. Environ 140 personnes, employés, bénévoles, membres du conseil d'administration de la Maison et de la Fondation, s'étaient réunies pour célébrer l'événement.

Plus de 55 prix reconnaissances ont été remis aux personnes œuvrant à la Maison Desjardins depuis la première année dans les secteurs de l'accueil, de la cuisine, des soins, de l'administration, de l'entretien, du personnel payé et du conseil d'administration.

Christine Simard, présidente du comité social et bénévole aux soins, animait la soirée. « Chers anges de la Maison Desjardins », a-t-elle employé pour interpeller l'assistance. Diane Goupil, coordonnatrice des bénévoles de soutien, Jocelyne Ouellet, coordonnatrice aux soins ainsi que la directrice, docteure Louise Lafontaine ont toutes pris la parole, visiblement émues par les marques de soutien déployées depuis cinq ans.

LES FONDATEURS

La Maison Desjardins a été mis sur pied par la volonté réunie de trois fondateurs, Régis Collin, Carol Jean et Louise Lafontaine. Lors de la soirée, seul M. Jean était absent. Selon Mme Lafontaine, rassembler l'argent pour réaliser le projet a été étonnamment facile.

« C'était du jamais vu dans le monde des soins palliatifs qu'une Maison recueille autant de sous avant même sa construction, se rappelle-t-elle. C'est grâce à la mobilisation du milieu, à la générosité et à l'implication des gens de la région. » M. Collin précise que c'est en vendant la Maison par pièces qu'ils ont amassé 1,6 M$ pour sa construction et son ouverture en 2009.

L'AVENIR DE LA MAISON

Chaque année, 150 bénévoles effectuant plus de 20 000 heures de travail sont nécessaires pour le bon fonctionnement de la Maison. « Le recrutement de bénévoles est une préoccupation constante, explique docteure Lafontaine. Environ 650 personnes sont décédées à la Maison Desjardins depuis cinq ans et 20 % de notre clientèle sont des personnes en ajustement ou en répit pour les proches aidants. L'impact de la Maison dans toutes ces familles, dans leur entourage ainsi que sur toute notre communauté est très important. C'est de cette façon que nous nous faisons connaitre », complète la fondatrice.

« S'il y a un message important à véhiculer c'est de faire savoir aux gens qu'ils ont le droit de décider où ils vont mourir, ils doivent s'informer. Chaque personne est responsable de son choix, non pas l'hôpital ou le médecin traitant. Une visite de la Maison est possible et souvent convaincante », souligne cette dernière.

CENTRE DE JOUR

« Nous souhaitons réaliser bientôt notre projet de centre de jour qui répondrait à un véritable besoin pour ceux qui ont à vivre plusieurs années avec une maladie mortelle. Le centre aiderait à briser leur isolement et à faire en sorte qu'ils n'arrêtent pas de vivre avant de mourir », indique Mme Lafontaine. L'accueil d'enfants serait aussi un projet à venir pour la Maison.

La fondatrice affirme également que la Maison Desjardins doit garder le cap sur sa spécificité, soit le traitement du patient et non de la maladie. « C'est une garantie humaine pour la clientèle et un défi de tous les jours pour nous », conclut-elle.