Budget provincial: les aéroports locaux et régionaux réclament des fonds
Rivière-du-Loup - Le Conseil des aéroports du Québec demande au ministre des Finances du Québec, ainsi qu’au ministre des Transports du Québec de s’assurer que le prochain budget déposé par le gouvernement du Québec ce jeudi 20 février propose des fonds additionnels pour pourvoir au renouvellement des infrastructures des aéroports locaux et régionaux.
En février 2013, le Conseil a déposé au ministre des Transports du Québec, M. Sylvain Gaudreault, une étude sur l’état des infrastructures aéroportuaires côté piste aux aéroports municipaux. Seulement pour ces aéroports, l’évaluation des investissements nécessaires à la réfection des infrastructures s’élève à plus de 50 M$. De plus, cette étude démontre avec beaucoup d’évidence, les besoins importants de réfection des aéroports locaux et régionaux et l’absence du financement approprié.
Le gouvernement du Canada a présenté la semaine dernière les modalités du Programme Chantiers Canada dont les montants à être investis avaient déjà été présentés dans le budget 2013. Le ministre Lebel a compris les demandes des aéroports : Le Nouveau Fonds Chantiers Canada, pour le volet d'infrastructures nationales, a ciblé les secteurs qui offrent le plus grand impact économique. Nous avons la satisfaction de voir les aéroports locaux et régionaux clairement identifiés comme prioritaires. Cependant, si cette nouvelle est intéressante, il demeure que ce programme subventionnera les projets à une hauteur maximale de 33 1/3% des coûts. La balance du financement devrait être assumée selon les proportions suivantes : 1/3 par le Québec et l’autre 1/3 par le milieu local ou régional.
Le gouvernement du Québec doit absolument ajuster ses programmes et permettre des possibilités de financement pour les aéroports locaux et régionaux. Le seul programme disponible dédié aux aéroports est le programme d’aide en transport aérien (PATA) qui est actuellement en réévaluation. Ce programme ne peut actuellement accorder des aides financières de plus de 300 000$ par projet, ce qui est nettement insuffisant pour assurer la part nécessaire pour le financement adéquat des infrastructures aéroportuaires.
Dans une large proportion, plusieurs aéroports sont la propriété des municipalités qui n’ont pas la capacité d’assumer seules le fardeau de ces réfections obligatoires. L’importance socio-économique de maintenir le réseau actuel d’aéroports n’est plus à prouver. Le gouvernement du Québec doit soutenir le réseau des aéroports du Québec et pour ce faire doit assumer une partie du fardeau financier et ajuster les budgets de ses programmes dès le 20 février.