Des résidants du Pavillon Durocher témoignent
Saint-Hubert – C'est l'âme chargée de tristesse et les yeux humides qu'une douzaine de résidantes du Pavillon Durocher à Saint-Hubert ont accepté de livrer un témoignage émouvant révélant leurs émotions liés à la tragédie que vit la municipalité de L'Isle-Verte.
Cette résidence regroupe 24 logements, dans une communauté tissée serrée semblable au milieu social de L'Isle-Verte. Le bâtiment a été construit en 1990, soit environ sept ans avant la Résidence du Havre.
Tous les résidants ont une pensée pour les familles et les victimes mais certains s'inquiètent pour des gens de leurs connaissances et des amis. Rita Cayouette est parmi elles. « Je suis nerveuse et triste. J'ai une amie qui est morte et d'autres manquent à l'appel. Je suis inquiète et je pense sans cesse à cela », exprime la dame.
« On ne peut pas rester insensible à ce drame », affirme Bernadette Mailloux. « C'est une façon terrible de mourir », ajoute Aline Malenfant. « La sécurité des lieux doit être la priorité pour la direction des résidences », souligne Annette Collin.
Bien que toutes soient extrêmement touchées par de nombreux aspects du drame qui se joue dans un milieu semblable au leur, elles s'entendent pour dire qu'elles se sentent en toute sécurité au Pavillon Durocher. Elles affirment toutes que le point le plus important est que la résidence est construite sur un seul étage, un plein-pied. « J'ai visité plusieurs résidences avant d'arrêter mon choix sur celle-ci, soutient Laure Richard. J'ai des problèmes de vue alors pour moi, le fait d'être dans un plein-pied, est un avantage majeur. »
D'autres points viennent également renforcer leur idée qu'elles sont en sécurité, bien que le bâtiment ne soit pas doté de gicleurs. « Les portes, il y en a quatre, soit une au bout de chaque aile, sont des éléments importants pour moi », souligne Alma Michaud. Elles ont ainsi l'impression qu'elles peuvent sortir plus rapidement du bâtiment advenant un incident. Le directeur de l'établissement, Yvon Caron, indique également que le veilleur de nuit est un aspect qui sécurise beaucoup les résidants : « S'il survient quelque chose, ils savent qu'ils ne sont pas seuls. » Selon M. Caron, les larges corridors sont un autre avantage facilitant les déplacements.
Ce dernier affirme également que le Pavillon Durocher a très bien performé lors des derniers exercices d'évacuation. M. Caron ajoute que trois logements sont actuellement libres. Il compte mettre en avant plan les avantages de sécurité liés à la construction de plein pied lors de la visite de prochains clients potentiels. Chose certaine, s'il ne le fait pas, les résidants le feront.