Berthier Bérubé donne une seconde vie au bois
Saint-Arsène – Lors de ma visite au Salon des artistes et des artisans du Témiscouata, j’ai eu la chance de rencontrer Berthier Bérubé, sculpteur sur bois de Saint-Arsène. J’aime le bois mais là je suis tombé en amour avec cet artiste autodidacte et ses œuvres.
Un ex-employé du Centre de santé et de services sociaux de Rivière-du-Loup, M. Bérubé peut se consacrer à temps plein à sa passion depuis un an environ. « « Je fais des semaines de 30 à 40 heures, juste de la sculpture », a précisé l’artiste qui participe à cinq ou six salons par année au Québec et au Nouveau-Brunswick. « J’ai été approché par des galeries d’arts, mais je ne suis pas rendu là; ça me prendrait un plus gros inventaire d’œuvres », a expliqué Berthier Bérubé.
UN HOBBY AU DÉBUT
« J’ai commencé sérieusement vers l’âge de 22 ans. C’était plus un hobby, le plaisir de faire quelque chose. Au début, je sculptais des maisons, des natures mortes, il n’y avait pas d’action dans mes réalisations. Tu apprends à être dans une zone de confort, tu ne veux pas en faire plus », a relaté l’artiste.
« Un jour, j’ai rencontré Benoit Deschênes, de Saint-Jean-Port-Joli – il ne se rappelle probablement pas de moi, notre entretien a duré seulement 15 minutes – mais ses conseils ont signifié un changement majeur dans mon approche de la sculpture et c’est ce qui m’a permis d’avancer », a confié M. Bérubé. C’est à partir de ce moment que Berthier Bérubé a décidé de mettre des scènes d’action dans ses sculptures. « De plus, il m’a fait comprendre que le talent, personne ne peut te le voler, tu peux donc le partager. Aujourd’hui, je n’hésite pas à rendre aux autres ce que j’ai reçu », a-t-il ajouté.
UN INTRUS
Parfois, Berthier Bérubé s’est senti comme un intrus dans le monde artistique. Il se rappelle avoir participé à un rassemblement de sculpteurs à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. « J’étais le seul autodidacte avec 14 autres sculpteurs, j’étais l’intrus. Heureusement pour moi, le président d’honneur de l’évènement, Umberto Bruni, grand-maitre en beaux-arts, est arrêté me parler; quinze minutes avec lui et j’étais respecté par le groupe », d’expliquer M. Bérubé.
250 HEURES
Berthier Bérubé met de 250 à 350 heures de travail pour réaliser une pièce. Il utilise principalement trois essences de bois : le pin, le tilleul et le noyer cendré. « J’ai aussi sculpté avec du merisier et de l’érable », a-t-il précisé. « J’ai vendu neuf œuvres cette année. Maintenant que je suis à la retraite, j’ai plus de demandes », a conclu l’artiste de Saint-Arsène qui réside sur la rue des Pins, comme quoi le hasard fait bien les choses parfois.
4 commentaires
Si vous avez la chance de le rencontrer profitez en ,car c est un grand talent et un homme d une grande générosité .