Pohénégamook – La mairesse de Pohénégamook, Louise Labonté, a voulu rassurer la population concernant la qualité de l’eau du lac Pohénégamook et a tenté de limiter les dégâts potentiels quant à la réputation du lac Pohénégamook après qu'un reportage de l'émission Enquête de Radio-Canada ait révélé que des eaux usées s'étaient retrouvées dans le plan d'eau.

« L’eau de baignade du lac a la cote A », a-t-elle indiqué au tout début de la conférence de presse tenue en réaction au reportage de l’émission «Enquête» de Radio-Canada le 7 novembre dernier.

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Dans ce reportage, on rapporte le cas d’une famille, Johanne Desautels, Serge Boucher et leur enfant, qui a gagné sa cause devant un tribunal. Le juge a obligé la Ville de Pohénégamook à apporter des améliorations à son réseau des eaux usées et à verser au couple une somme de 70 000 $. « Ce qui est arrivé à cette famille est déplorable », a commenté Mme Labonté.

Cette procédure judiciaire avait été intentée contre la Ville Pohénégamook en 2008 quant au trop-plein de la station de pompage numéro 11 dans le ruisseau St-Laurent et le lac Pohénégamook. La municipalité a entrepris les mesures correctives nécessaires dont l’achat d’une génératrice portative et la construction d’un bassin de rétention en 2009. En 2012, un champ d’épuration a été installé de sorte que la conclusion du jugement a été entièrement satisfaite.

De plus, la Ville dispose maintenant d’un système de télémétrie pour la gestion  des 15 stations de pompage entourant le lac.

FINI LES DÉBORDEMENTS

« Antérieurement, il n’y avait pas de signalement pour un problème. Aujourd’hui, nous avons une surveillance par télémétrie 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, nous pouvons réagir rapidement », a mentionné Serge Potvin, technicien en traitement des eaux. Un trop-plein peut notamment survenir lors d’une panne électrique; dans ce cas, la Ville peut procéder à la vidange du réservoir pour s’assurer qu’il n’y aura pas de déversement. « On a tout à gagner, nous devons tout mettre en œuvre pour protéger le lac et les personnes », a ajouté la mairesse. Depuis la fin de la réalisation de ces travaux, aucune eau usée provenant du CLSC, des autres résidences du secteur ainsi que de la station de pompage # 11 ne peut être déversée dans le ruisseau St-Laurent ou dans le lac Pohénégamook.

À la question « Est-ce que la Ville de Pohénégamook va effectuer des prélèvements pour vérifier à nouveau la qualité de l’eau près de la propriété de Serge Boucher située au 474 rue Verbois? », M. Potvin a indiqué que « nous allons vérifier au printemps l’état de ce secteur-là. » Pourquoi pas cet automne afin de rassurer cette famille et toute la population? À cette question, le technicien a répondu que « oui, cela pourrait être possible. »

UNE PRIORITÉ

L’eau du lac Pohénégamook est qualifiée d’excellente. Elle est testée par le MDDEFPQ à plusieurs reprises chaque année et les résultats ont accordé la cote « A » aux eaux de baignade à partir des échantillons prélevés dans le lac. « La Ville fait et s’engage à faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger le lac qui constitue un attrait touristique et un levier économique d’importance pour la région. La Ville de Pohénégamook désire donc rassurer la population et l’informer que tout a été mis en œuvre afin contrôler la gestion des eaux usées de la ville », a indiqué la mairesse Labonté.

La Ville de Pohénégamook a d’ailleurs entrepris un plan d’action permettant de protéger le lac. Ce plan d’action comporte notamment les éléments suivants : installation d’un champ d’épuration à la plage; installation d’un réseau dans le chemin Guérette; installation d’un réseau d’égout dans le secteur rue St-Laurent et Verbois; la mise aux normes des installations sanitaires en collaboration avec la MRC de façon à s’assurer du respect du Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées (Q-2, r.22); l’application de mesures de protection et de revégétalisation des bandes riveraines; le projet 2013-2014 de réfection de deux stations de pompage, soit les stations PP2 et PP6; l’installation d’un canal Parshall pour 2014, qui a pour but de fournir le débit d’entrée des eaux usées à l’usine d’épuration afin d’en optimiser le traitement.