X
Rechercher
Nous joindre

Médoc

durée 23 février 2024 | 11h31
Pierre Sénéchal
duréeTemps de lecture 3 minutes
Par
Pierre Sénéchal

Fable pharmaco-médiévale : J’ai eu vent que bon nombre de valeureux guerriers ont quitté la ville de Deroxat aux premières lueurs du matin pour se joindre armuriers de Lysanxia pour combattre les démons de l’insomnie et de l’anxiété. Concentrés et consciencieux à la tâche, ils ont surement été formés à l’académie d’Adderall, renommé pour produire des soldats disciplinés et attentif aux consignes du bon Roi. De même ils pourront compter un important contingent de magiciens et d’illusionnistes du comté de Vidal, plus précisément du bourg de Haldol au flan de la crête, renommés pour leurs sortilèges et la puissance de leur magie. Ensemble ils seront à même de protéger le pauvre peuple des pires dangers auxquels ils feront face, ceux de l’intérieur… Voilà le récit qui se joue en terre du Médoc, contré ravagé par des maux réels ou imaginaires qui nécessitent toujours l’appelle aux forces vives de la pharmacoarmée.

Malade

Une fable qui illustre, d’un certain point de vue, ma stupeur à l’écoute de l’émission Enquête (Radio-Canada) sur l’usage complètement disproportionné et négligent d’une famille de médicament d’ordonnance extrêmement controversée : les benzodiazépines. On apprend que cette drogue dure est régulièrement prescrite de façon aléatoire et que le suivie dans la durée des prescriptions est, pour ainsi dire, inexistant. Au fil des enquêtes journalistiques et des témoignages de victimes de ce médoc, le constat est dramatique : des vies brisées par la dépendance, l’incapacité à fonctionner normalement, l’abondance de symptômes graves associés à la prise de ce médicament ne laissant que des vies en ruines, des gens ravagés par une cure qui s’est avérée pire que le mal qu’elle devait combattre.

Zombie

Le débat concernant le Benzodiazépine n’est pas nouveau, mais tristement actuel. Appelé communément Xanax, son sobriquet sympathique, il est originellement prescrit pour combattre l’insomnie, l’anxiété et parfois même les troubles d’humeur et du comportement. On parle d’une substance qui réduit l’activité cérébrale pour produire un ‘’effet relaxant’’ qui apaise les personnes aux prises avec ce type de troubles. La dépendance engendrée par la prise de ce médicament est généralement psychologique… et extrêmement tenace. Certaines victimes sevrées depuis plus d’une décennie ressentent encore des effets négatifs liés à cette substance.

Bonheur

Dommage que personne n’ose prescrire quelque chose comme le bonheur, 3 fois par jour pour commencer… on augmentera la dose au besoin. Ou plus réalistement de recentrer l’individu souffrant sur ce qui lui ferait réellement du bien : Hygiène de vie à partir de la saine alimentation, de l’exercice physique et une décontamination de tout ce qui nous pourrit la vie au quotidien, élaguer le plus possible le négatif, les trucs toxiques, les tracas… voir même certaines personnes. On m’a déjà dit que les démons naissent dans la complexité et la souffrance et que la simplicité et la légèreté les faisaient fuir. Cultiver le bonheur, mettre l’effort et accepter la lenteur demande des efforts que, malheureusement, de moins en moins de gens sont prêt à faire. Parce qu’au pays de Médoc l’apothicaire est ROI et qu’il oblige toujours à se conforter dans la facilité sans grands efforts… et du fait de sa nature propre, l’homme est tellement lâche.
 
«Il y a eu de la lâcheté partout où il y a eu de la tyrannie» - De Balzac, 1822.
 
Prescriptions culturelles

Le Bonheur intérieur brut, Hugo Latulipe, TV5… À voir et à réfléchir, le parcours d’Hugo Latulippe à travers le monde en quête des origines du bonheur à travers les humains, les cultures, les continents. Une émission absolument nécessaire, remplie d’amour, de générosité et de sagesse. Laisse l’actualité, les conflits, le populisme et les médias sociaux pour une heure, écoute Bonheur Intérieur Brut.
 

 

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.