L'agente Stéfanie Trudeau du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), mieux connue sous l'appellation « matricule 728 », incarne à elle seule tout le mal et tous les clichés négatifs véhiculés sur le dos de la police dans la Belle Province. Il n'y a pas de quoi être fière...
Il faut dire qu'elle ne lésine pas sur le poivre les moyens. Ses interventions poivrées musclées sont à des années lumières des principes de police de proximité dont se font écho plus localement les officiers de la SQ Benoît Plante, Michel Tardif, Guy Bourgouin, Benoît Lévesque, Dominic Thériault, Steve Cassista et Michel Thomassin des cinq postes de la SQ du KRTB.
En dehors du comportement inacceptable du matricule 728, le cas Trudeau du SPVM occulte complètement l'excellent travail de centaines de policiers du Québec. Son langage châtier de fond de ruelle laisse à penser qu'il est celui de la police, qu'il est représentatif de la culture d'une majorité de policiers.
Ce qui est complètement faux.
Je côtoie suffisamment de policiers dans le cadre de mon travail, je les vois agir et interagir dans des situations de crises comme lors d'arrestations et d'accidents pour prétendre que NOS policiers ne sont pas à l'image de l'agente Trudeau.
Oh, il y en a qui sont mal dégrossis, dont le style plus carré et plus direct dérange. Des « baveux » comme on dit, il y en a quelques-uns. Mais jamais je n'ai été témoin ne serait-ce que de la moitié des clichés et de la vulgarité déployés par Stéfanie Trudeau du SPVM.
Qu'une agente soit incompétente, pourquoi pas, il s'en trouve dans toutes les couches de la société (politique, médicale, médiatique, etc.). Ce qui m'agace c'est l'empressement médiatique à laisser entendre, non pas qu'on tolère les excès de langage, mais qu'ils sont choses courantes au sein des différents corps policiers.
La vulgarité et la violence n'ont pas sa place dans le milieu policier. Le SPVM devra faire un petit travail d'introspection. Son immobilisme, son incapacité à mettre sur la touche un élément problématique et dysfonctionnel (depuis 2003) rejaillit maintenant sur tous les autres policiers, qu'ils soient bleus ou verts. C'est inacceptable. Et svp, dites-le donc, si elle est suspendue avec ou sans solde, la proximité ça commence avec un minimum de transparence.
Ces policiers ne méritent pas ça. Ceux qui ont compris la devise « servir et protéger », qui font leur travail avec professionnalisme et qui représentent la majorité des policiers méritent mieux qu'une pomme pourrie, qui par immobilisme vient gangrener le reste du panier.
Je me questionne aussi sur les politiciens, dont la chef de l'opposition à l'hôtel de ville de Montréal, Louise Harel, à dicter sans détour au directeur du SPVM, Marc Parent, la marche à suivre. Un peu de retenue madame. Quand le SPVM devra enquêter sur un quelconque dossier litigieux, serez-vous aussi là pour lui dicter où regarder et surtout où ne pas regarder? La politique... « là-là tabarnack! » dirait matricule 728.
>> Parce qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer, le projet Matricule 728 en remix : c'est ICI