Les nouvelles vedettes de l’heure ont en fait leur propre écosystème social, qui a la particularité de vous situer tout en le partageant avec vos autres réseaux sociaux. C’est l’heure de gloire des GPS équipant nos téléphones intelligents (Smartphone). C’est ludique… et addictif.

Foursquare et Plyce proposent trois couches de services : un réseau social, un « jeu » et une application de géolocalisation. Le premier, américain, est fortement implanté en Amérique du Nord. Le second, discret au Canada, est beaucoup plus répandu en terre européenne. Je dois même être le seul utilisateur de Plyce à Rivière-du-Loup.
Êtes-vous plutôt maire ou capitaine ? La question vous surprend ? Alors, c’est que vous n’êtes pas adepte de Foursquare et de Plyce. C’est là le jeu. Vous êtes en fait « challengé » d’inscrire des lieux dont vous en devenez le maire (Foursquaire) ou le capitaine (Plyce). Selon vos activités, vous amassez des points, des badges et des médailles. On s’y prend facilement.
Peu importe votre choix, l’engouement est mondial. Même l’anémique app catalogue du système WebOS, racheté par la firme HP, propose les services de Foursquare et de Gowalla. C’est vous dire.
Le « newbie » est facile à reconnaître. Il effectue ses « check in », le signalement de sa position si l’on peut dire, à tout moment et sans aucune raison. Il n’a pas encore saisi que ce signalement doit apporter quelque chose s’il veut être intéressant pour les autres. Exemple, un « check in » de Vincent Bélanger (@vincebel) à L’Express Café est intéressant, car c’est une invitation à l’y rejoindre.
Le petit nouveau, lui, se géolocalise pour tout et pour rien. Parfois même au gaz-bar du coin, et excusez-moi, mais ça, on s’en fout un peu, sauf si c’est pour signaler que l’essence s’y vend 4 sous de moins le litre. Quand je poste de la SAQ, je ne me contente pas de me signaler, j’y vais aussi d’une suggestion vinicole. Je bonifie mon signalement, j’y apporte une valeur ajoutée… Sauf si vous n’aimez pas le Château Rouquette sur Mer (La Clape)!
Ça, c’est pour nous autres, boulimiques effrénés du Web 2.0. Mais n’allez pas croire que ces entreprises ne sont là que pour notre bon plaisir. Comme pour Facebook, cela doit rapporter. Eh oui, la pub, encore et toujours. Pas question de laisser cette manne d’informations critiques et privilégiées amasser la poussière.
Comprenez bien, grâce à Facebook on connaît vos amis, vos goûts musicaux, littéraires, vos artistes préférés, et maintenant avec Foursquare, Plyce et compagnie, on sait maintenant où vous vous trouvez, quels restos, quels hôtels et quels commerces vous fréquentez.
C’est la Sainte Trinité!
Avec Google on sait ce que vous cherchez, avec Facebook on sait qui vous êtes et avec Foursquare, ce que vous fréquentez. La Sainte Trinité quoi… C’est ludique, social, et payant.
Petite ombre au tableau, en plus de savoir ce que vous aimez, ce que vous achetez et ce que vous fréquentez, on sait où vous êtes. Mieux (ou pire, c'est selon), c’est maintenant archivé.

Bref, la Sainte-Trinité, la foi vivante et l’essence même du Web 2.0, c’est amusant, certes, mais à consommer avec modération et intelligence.
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Depuis mardi, Foursquare est maintenant disponible en français. Ainsi, nous pourrons suivre les tribulations et déplacements de M. X dans la langue de Molière. Cette star montante du Web, pas M. X mais Foursquare (quoi que) annonce avoir dépassé les 5 millions d’utilisateurs dans le monde. Sa courbe de croissance rappelle celle de Twitter, les revenus en plus.
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Avec son service de pub mobile et son interrelation avec Google Maps, Google pourra vous afficher la distance « exacte » vous séparant de ladite boutique qui vous est si « gentiment » proposée. À quand la photo de la vendeuse?
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Certains commerces vont même jusqu’à offrir des rabais aux clients qui y effectuent le plus de « check in ». C’est la carte privilège, version 2.0.