Moment de panique! Je suis coincé aux toilettes. J’accuse le choc, je me dis que c’est impossible… Je tourne la poignée dans tous les sens, rien n’y fait. Elle ne tire plus le loquet. Pogné là. Regard furtif à la toilette, non ça va, elle ne déborde pas. OK, ç’aurait pu être pire.
Je prends mon courage à deux mains et appelle ma conjointe « Chérie? Chérie, y a un problème… Non, le papier, ça va, c’est la poignée de porte… Elle est coincée ». De l’autre côté de la porte, quelqu’un s’amuse. Ça rigole. « Comment ça appeler les pompiers? Niaise pas là! ». Définitivement, de l’autre côté de la porte, c’est franchement plus drôle.
Je regarde à ma ceinture, mon cellulaire est là. Pendant une fraction de seconde je songe à téléphoner au journal « Allo, c’est François, je suis pris aux toilettes et je… », non mauvaise idée. Je refuse d’être le running gag du bureau. Merde. Et c’est le cas de le dire. Je suis embarré, coincé, pogné, prit… C’est moi ou il fait chaud là?
Ma conjointe n’écoutant donc que son courage entreprend de libérer son homme. Et la voilà, tournevis à la main, bébé dans l’autre et entre deux pouffements de rire, qui s’attaque à la [bip!] de poignée de porte. Une minute plus tard, j’étais à nouveau un homme libre. Ouf!
C’est à ça que ressemblent mes journées. C’est palpitant, non, la vie trépidente de journaliste? Voici donc ce qu’il reste de cette cochonnerie de poignée de porte en plastique. Au moment où je vous écris ces lignes, le concierge en installe une toute neuve.

Le commentaire de ma douce : « Ç’aurait été beaucoup plus drôle si je n’avais pas été là ». Allo, le 911?
Je vous l’avais dit que ça serait léger… ;)
Bon, je vais tester les portes des toilettes du journal, à bientôt.