Quand l’excellent journaliste français Éric Laurent écrit dans son livre « La Face cachée du pétrole » que « désormais, pour six barils consommés chaque jour, un seul est extrait », ça me laisse songeur. D’ailleurs les grands pays consommateurs de pétrole n’hésitent pas à dépenser des sommes colossales pour protéger cet or noir, du moins, ce qu’il en reste. Je suis toujours surpris de voir à quel point les pipelines d’Irak sont bien protégés et intacts alors que la belle capitale qu’a déjà été Bagdad est encore à feu et à sang. Il y a de quoi s’inquiéter. Non?

Quand on regarde ce tableau, on remarque que les pointes liées aux évènements de septembre 2001, à l’invasion de l’Irak et à l’ouragan Katrina s’inscrivent néanmoins dans une monté croissante du prix de l’essence. Je n’adhère donc pas aux explications des grandes pétrolières qui expliquent cette flambée des prix par des actes de sabotage. Pire encore, cette répercussion des évènements ne s'exprime que sur le prix à la pompe, regardez comme l'incidence est minime sur le pétrole brut. C’est la faute aux Talibans, la belle excuse.
Personnellement, je crois que ces sociétés empochent le maximum de profit car elles réalisent bien que les sources se tarissent. Il y a quelques années, des spécialistes affirmaient que les réserves de pétrole pourraient encore fournir à la demande pour un peu plus de 40 ans. Je me demande, tenaient-ils compte des marchés émergeants comme la Chine et l’Inde? Avaient-ils anticipé que les Chinois deviendraient d’aussi grands amateurs d’automobiles?
Bref, une demande en hausse, une production qui craint son propre tarissement sans oublier la Chine et l’Inde qui découvrent la joie grisante d’être au volant d’une belle voiture, vous croyez que les prix redescendront, vous? Moi pas. Toujours est-il que bientôt, faire le plein de ma petite Mazda 3 m’obligera à débourser 70 $, et ça… Ça me fait [bip!]. Ça me bouffe carrément mon augmentation de salaire!!!
C’est drôle comme les temps changent. Quand on demande à quoi lui fait penser la mafia, le grand-père de ma conjointe répond Al Capone, mon père répond Vic Cotroni et moi je réponds… Les pétrolières, tout simplement. Trop de cachettes, trop d’entourloupettes, trop de magouilles, des prix trop élevés et des profits records à chaque trimestre. Pétrolières, cachez ce sourire que je n’accepte plus de voir.