Il ne se passe pas un mois sans que quelqu’un, quelque part, se prononce sur l’avenir du métier de photojournaliste et de photographe de presse. À l’heure des médias sociaux et du journalisme citoyen, les craintes sont importantes et justifiées.
Des médias américains aux passés aussi glorieux que leurs présents se veulent incertains ont congédié jusqu’à l’ensemble de leurs photographes. Plus près de nous, au Nouveau-Brunswick, le Brunswick News propriété de l’empire Irving, a carrément licencié tous ses photographes de ses quotidiens de la province. Tous!
Le photographe est vu comme une dépense, un must. Le photojournaliste qui sait écrire s’en tire un peu mieux, mais encore.
On demande aux journalistes d’utiliser leur iPhone. C’est seulement une image après tout.
Hé bien non! Non et non! Mais heureusement, je ne suis pas le seul à le penser. Il semble bien que le public sache aussi faire la différence (voir le lien plus bas) entre un simple cliché et une photographie exprimant un angle, un regard sur l'événement, capable de faire passer une émotion.
Messieurs les patrons, vous qui souhaitez vous démarquer des autres journaux, offrez donc à vos lecteurs des photos de qualités. Regardez La Presse, pensons à Ivanoh Demers, sans doute le meilleur photographe de presse de la Belle Province ainsi qu’à Bernard Brault, à Jacques Nadeau au Devoir, à Dario Ayala à The Gazette, leur contribution respective à ces médias sont importantes. Je suis scotché à La Presse et l’une des raisons est certainement la qualité des photos.
À lire, le billet de Fabien Deglise du Devoir : Photojournalisme professionnel et amateur : le public voit-il la différence?
Et vous, êtes-vous sensible à la qualité des photographies que l'on retrouve dans nos médias?