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La dernière guerre?

durée 6 novembre 2023 | 11h13
Samuel Saint-Denis-Lisée
duréeTemps de lecture 2 minutes
Par
Samuel Saint-Denis-Lisée

Pour une énième fois, les regards sont tournés vers le conflit israélo-palestinien. Un conflit inégal qui pourrait se retrouver sous la définition du terme injustice dans le dictionnaire si les dictionnaires se positionnaient politiquement.

Les articles sur cette (nouvelle) guerre pullulent dans les médias nationaux. Plusieurs personnes se positionnent, notamment sur les réseaux sociaux ou sur un certain blogue1. Les positions vont d’un extrême à l’autre, avec 49 nuances de gris entre les deux.

Je voulais aborder un autre sujet dans mon billet de blogue d’aujourd’hui, ne voyant pas ce que je pourrais dire de plus que ce qui a déjà été dit, mais j’ai croisé mon ami iranien2 (dont je vous avais parlé dernièrement3) en fin de semaine et je voulais évidemment connaître son point de vue sur la question.

J’étais tellement sûr qu’il voulait également me parler de ce sujet que je suis resté interloqué quand il me disait vouloir parler d’aliens*. Après quelques essais et erreurs de traduction, j’ai compris qu’il voulait finalement me parler d’aliénation, concept développé par ce cher Karl Marx4, comme angle de discussion pour aborder le conflit israélo-palestinien.  

Pour éviter de vous perdre, cher lecteur, chère lectrice, je vous épargne nos plaisirs d’intellectuels qui abordent des concepts philosophiques et je vous résume le tout en deux mots opposés un peu plus faciles à comprendre pour tout le monde : individualisme et solidarité.

Pour mon ami iranien, le fait que notamment le secrétaire général de l’ONU se soit positionné sur le sujet5 pour ramener à l’ordre Israël démontrait que, dans le monde d’aujourd’hui, les États(-Unis) ne pouvaient plus faire tout et n’importe quoi, sans que le reste du monde soit solidaire des opprimés. Il faisait également valoir qu’avec le pouvoir venait des responsabilités6. Il gardait ainsi espoir que les guerres inégales allaient être de moins en moins fréquentes.

Je lui ai fait valoir que la situation en Palestine avait dégénéré au travers des décennies (j’avais d’ailleurs effectué un travail scolaire sur la Palestine « dans mon jeune temps ») et que je doutais personnellement de la solidarité comme solution au conflit israélo-palestinien qui perdure. Mon côté pessimiste estimait plutôt que la Palestine avait le temps de disparaître 20 fois avant que de réelles actions pour faire cesser ce génocide soient entreprises par la communauté internationale. Il faut dire que la situation politico-culturelle de la région est particulièrement complexe.

Mon ami restait convaincu que la guerre n’était pas innée chez l’être humain (nous avons dès lors dévié du côté de l’anthropologie et de l’histoire) alors que, pour ma part, je lui faisais valoir que les guerres existaient depuis des millénaires.

J’aimerais croire que cette guerre est la dernière, mais je doute sérieusement de notre intelligence collective (coucou la crise climatique) et de notre… humanité.

 

 

1 https://www.infodimanche.com/blogues/blcitoyen/21476/lindignation-a-geometrie-variable

2 Je tenais à mentionner, pour la blague, que mon ami iranien existe pour vrai, au contraire de l’ami imaginaire de Joseph Facal, https://www.journaldemontreal.com/2021/05/06/un-courriel-surgi-de-nulle-part.

3 https://www.infodimanche.com/blogues/blcitoyen/21464/49-nuances-de-gris

4 https://fr.wikipedia.org/wiki/Ali%C3%A9nation_(Marx)

5 https://www.lapresse.ca/international/chroniques/2023-11-05/antonio-guterres/le-fardeau-de-la-boussole-morale.php

6 J’ai dû me retenir pour ne pas « citer » Spider-Man, https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_grand_pouvoir,_grandes_responsabilit%C3%A9s

* Et voilà le lien entre l'image et le sujet, désolé pour le clickbait!

commentairesCommentaires

1

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  • ÉV
    Éliane Vincent
    temps Il y a 6 mois
    Optimisme ou cynismedifficile de lutter contre nos propres inclinaisons naturelles... la mienne me porte à la lucidité sereine, et je sens comme vous que les humains n'ont pas les capacités nécessaires pour mettre fin aux conflits de toutes sortes qui nous pourrissent la vie.

    Mais l'optimisme des autres me fait chaud au cœur, et je me surprends parfois à rêver que c'est possible, que le bon sens pourra un jour triompher... et puis je lis les commentaires sous les articles qui annoncent les coupures de postes à TVA, et qui se réjouissent stupidement de voir des journalistes perdre leur emploi, et je comprends que ce sont probablement les pessimistes qui ont raison.