Commotions cérébrales: observation et prévention
On cachait auparavant les cas de commotions, comparativement à aujourd’hui où ils sont de plus en plus répertoriés. Les équipes professionnelles font maintenant de plus en plus appel à des neuropsychologues.
Mme Dubé explique que chez le jeune, les effets d’une commotion cérébrale peuvent être plus importants, plus dommageables que dans la LNH, s’il revient au jeu trop rapidement. « Il est essentiel de le retirer dès qu’il présente les symptômes d’une première commotion afin de s’assurer qu’il soit parfaitement remis quand il reviendra au jeu. »
Et fort heureusement, les gens sont de plus en plus conscients des dangers et de la marche à suivre en cas de commotion, ajoute-t-elle. « Le plus rapidement les symptômes vont être reconnus par les parents, amis, coéquipiers, plus la situation va aller en s’améliorant dans l’ensemble. »
Les symptômes les plus rapidement détectables en cas de commotion sont les suivants : maux de tête, vertiges, nausées, vomissements, nervosité, fatigue, faiblesse, troubles de vision, sensibilité à la lumière et au bruit, manque de concentration, perte de mémoire et d’équilibre, problèmes d’orientation, altération du jugement ou du comportement, etc. Mais sur le coup, immédiatement après un impact, on procédera à des tests cognitifs (questionnaire SCAT 2) comme : « Qui a marqué le dernier but? »…« Quel est le pointage? »… ou énumérer les mois de l’année à l’envers…
Comment retourner au jeu après une commotion cérébrale? Il faut d’abord attendre que tous les symptômes soient complètement disparus chez l’athlète qui devra être au repos pendant 24 heures, répond Mylène Dubé. Par la suite, il doit être retourné graduellement au sport pour surveiller les effets de l’activité sur son cerveau.
Les étapes à suivre doivent se faire dans cet ordre :
1 - repos sans activité physique allant même jusqu’à une diminution des tâches scolaires;
2 – activités physiques légères (marche, vélo);
3 – activités physiques sans contact;
4 – entrainement sans contact;
5 – entrainement avec contact;
6 – retour à la compétition.
Un délai de 24 heures doit être respecté entre chaque étape afin d’observer s’il y a réapparition des symptômes.
« Les symptômes de commotion cérébrale sont dans la majorité des cas transitoires et vont disparaitre avec le temps et un bon dosage des activités. Cependant, les gens ayant subi plusieurs commotions cérébrales peuvent en garder des séquelles permanentes : troubles de concentration, maux de tête, fatigue, etc. Il est donc primordial d’être à l’affût des signes et symptômes de commotion afin de préserver la santé de nos jeunes athlètes. »
Tout est question d’observation et de prévention, conclut-elle. Faire du sport comporte un effet protecteur pour la santé en général et pour celle du cerveau. « Les effets bénéfiques compensent les risques de blessures mais il faut toujours garder un principe à l’esprit et c’est la prudence. »