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Sport amateur: Sportcom là pour rester

durée 12 décembre 2011 | 15h17
  • Rivière-du-Loup– Au milieu des années 1990, une idée commence à germer dans la tête de Daniel Aucoin. Journaliste affecté à la couverture du sport olympique au Réseau des sports (RDS), il peinait à trouver les résultats des athlètes québécois en action aux diverses épreuves de Coupe du monde et de Championnats du monde.
     

    À l’époque, Internet en était à ses débuts et bien peu de fédérations sportives internationales publiaient en ligne les résultats de leurs compétitions majeures.
     
    Le journaliste âgé dans la mi-trentaine prend alors un audacieux pari : celui de lancer l’Agence DIAPO, une agence de communication où les athlètes achèteraient un abonnement annuel qui leur permettrait de le contacter afin qu’il rédige des textes de nouvelles. Ensuite, ces textes seraient envoyés aux médias québécois. Pour diverses raisons, l’agence a arrêté d’offrir ses services en 2001, sauf que pour plusieurs acteurs importants du sport québécois, l’idée de Daniel Aucoin devait poursuivre son chemin.
     
    Mené par Claude Pelletier, de SPORTSQuébec, et Pierre Dubé, de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec (FAEQ), un groupe de dirigeants sportifs a réussi à convaincre le ministre délégué du Tourisme, du Loisir et du Sport de l’époque, Richard Legendre, afin que le Gouvernement du Québec soutienne lui aussi ce projet. Le politicien et ancien joueur de tennis a donné son accord, tout comme SPORTSQuébec, la FAEQ, le Centre national multisport – Montréal et le Conseil du sport de haut niveau de Québec. Sportcom était lancé en décembre 2001.
     
    Dix ans plus tard, quel portait dresse Daniel Aucoin de la couverture médiatique québécoise des athlètes olympiques et paralympiques? Faisons un retour en arrière avec celui qui a permis de jeter les bases de Sportcom tel qu’on le connaît aujourd’hui, en devenant le tout premier directeur général de l’agence.
     
    Là pour rester
     
    « Le début de l’Agence DIAPO est né des suites de la médaille de bronze de Nicolas Gill aux Jeux olympiques de Barcelone, en 1992. Il était un médaillé olympique et dans les années suivantes, ses résultats en Coupe du monde n’étaient pas disponibles auprès des médias. Je devais appeler ses parents pour obtenir ses classements aux différents tournois », se souvient Daniel Aucoin.
     
    À l’époque, Daniel Aucoin se doutait bien que Sportcom serait encore bien en selle 10 ans plus tard.
     
    « (La couverture du sport olympique et paralympique), c’est un besoin et il ne sera jamais comblé, point à la ligne, parce que les médias ne feront jamais le travail. Le fonctionnement des médias est qu’ils vont là où c’est rentable. De façon générale, les médias n’ont pas les horizons ouverts comme peuvent l’avoir les médias français par exemple », explique-t-il, ajoutant qu’il reconnaît le travail de certains journalistes, notamment Simon Drouin du journal La Presse.
     
    « Tant dans le journal L’Équipe que dans les journaux locaux français, on parle de dizaines de sports différents, alors que nous, nos médias sont toujours concentrés sur les mêmes sports. Et le pire dans tout ça, c’est que les médias québécois sont quand même plus ouverts que ceux du Canada anglais ou des États-Unis », analyse celui qui est aujourd’hui président de l’Association québécoise d’aviron.
     
    Les Canadiens sont là!

     
    Depuis les débuts de Sportcom, Internet a pris une plus grande place dans notre quotidien et les résultats sportifs sont beaucoup plus faciles à trouver. Le nombre de sportifs québécois en action sur la scène internationale a également explosé et les médias sportifs sont plus nombreux que jamais.

    Ces athlètes pourraient donc obtenir une plus grande visibilité, sauf que force est de constater que c’est plutôt le sport professionnel qui demeure le principal sujet sportif médiatique. En 2010, la firme Influence communication a d’ailleurs mesuré que 77% de la couverture sportive des médias québécois traitait du Canadien de Montréal.
     
    « Il y a un changement, car on a parlé de la médaille d’argent d’Andréanne Morin aux mondiaux d’aviron, ce qui n’aurait pas été le cas il y a 20 ans. Il n’y aurait pas eu une seule ligne à ce sujet, ni une belle grosse page qui lui a été consacrée dans La Presse, en plus de quelques entrefilets. Il y a 20 ans, il n’y aurait eu que l’état du genou de Markov, point. C’est une progression timide, mais au moins, maintenant les médias ont l’information en main. »
     
    Une noble cause qui fait son bout de chemin
     
    Est-ce que tous les efforts financiers et familiaux faits dans un sous-sol de Terrebonne pour lancer un tel service en valaient la peine? Avec le recul, Daniel Aucoin en est convaincu.
     
    « Personnellement, c’était une folie et je n’ai pas fait d’argent avec ça, mais c’était une passion que je voulais mettre sur pied. Et tant mieux si ça fonctionne! Sportcom rend service à plein de gens et c’était l’objectif à la base. Les textes de Sportcom sont repris dans les journaux locaux gratuits et ça, c’est très important pour les athlètes. Juste pour ce que Sportcom offre aux médias locaux, ça en vaut la peine.
     
    « J’en retire une fierté, car des fois, je vois de jeunes athlètes qui savent ce qu’est Sportcom, mais qui n’ont aucune idée de qui je suis. Ces jeunes sont heureux d’avoir ces services. C’est une fierté anonyme et c’est bien correct comme ça! »
     
    Travaillant, passionné et modeste, Daniel Aucoin a réellement transféré ses qualités d’ex athlète en aviron dans sa vie professionnelle. (Source : Sportcom)


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