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Une victoire historique pour les Canadiennes et Justine Pelletier

durée 7 juin 2024 | 13h08
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    L’équipe féminine de rugby du Canada a écrit l’histoire, le 19 mai, lorsqu’elle a remporté la Pacific Four Series grâce à une victoire décisive contre les Black Ferns de la Nouvelle-Zélande, championne en titre de la Coupe du monde. Un gain significatif que la Louperivoise Justine Pelletier a vécu de l’intérieur. 

    De retour à Bordeaux, où elle se préparait pour un match crucial en demi-finale du championnat de France avec les Lionnes du Stade Bordelais, l’athlète de 28 ans a bien voulu revenir sur les dernières semaines, lesquelles ont permis au programme canadien de se hisser au 2e rang mondial. Une compétition marquée aussi par cette toute première victoire internationale contre la Nouvelle-Zélande. L’euphorie. 

    «C’est une victoire importante», a concédé Justine Pelletier cette semaine. «Les Black Ferns étaient non seulement championnes en titre de l’événement, elles sont championnes du monde. Maintenant que nous les avons battu, que nous montons au classement, on sent que nous sommes bien établies et que les gens nous considèrent encore plus.»

    Lors de ce match chargé d’histoire, remporté par la marque de 22-19, la défense canadienne a été «impénétrable», repoussant une attaque de 35 phases de la Nouvelle-Zélande. «On a passé beaucoup de temps en défense, mais elles n’ont pas réussi à marquer énormément. À l’inverse, on a été très opportunistes. Je crois qu’on les a surpris sur différentes facettes», s’est remémorée la demie de mêlée.

    «Le mot d’ordre, c’était de ne rien changer, de croire en nous et de ne pas penser à la fin du match, mais plutôt de jouer et faire grandir le groupe par nos actions sur le terrain. La victoire est venue par le fait même.»

    Malgré l’adversité, les Canadiennes ont cru jusqu’au bout qu’elles avaient une chance de remporter le duel chaudement disputé. Elles n’ont pas craqué devant la pression, prouvant la force de leur esprit de groupe. 

    «Cette victoire nous permet de passer à une autre étape. Les progressions ont souvent la forme d’un escalier. On était peut-être sur un petit plateau, on montait progressivement, mais avec ce résultat, c’est comme si on vient de réussir un record personnel à la musculation. On vient de passer les 100 kg à la barre et nous sommes parties pour la gloire», a-t-elle imagé. 

    PARCOURS PARFAIT

    La Pacific Four Series aurait pu difficilement mieux se dérouler pour les Canadiennes. Malgré les rigueurs du voyagement vers les terrains adverses, entre Los Angeles, Sydney et Christchurch, les athlètes ont démontré hors de tout doute qu’elles appartenaient maintenant à l’élite du sport. 

    Lors du premier match, elles ont vaincu les Américaines au compte de 50-7. La semaine suivante, elles ont réussi à battre les Wallaroos de l’Australie au compte de 33-14. 

    Ennuyée par une blessure à la jambe, Justine Pelletier n’a pas pris part à la première rencontre, préférant prendre le temps nécessaire pour se remettre sur pieds. Elle était toutefois du deuxième affrontement, terminant le match comme demie de mêlée, son poste de prédilection. 

    «On a un groupe qui commence à être expérimenté. Contre les États-Unis, on savait qu’on arrivait avec l’avantage et on a réussi à prouver cette dominance-là», a-t-elle dit. 

    «Contre l’Australie, ç’a été un match bien disputé. Il y a eu de bons contacts. On voit vraiment qu’on met en place notre structure et qu’on est plus à l’aise collectivement de se déplacer sur le terrain.»

    Selon Justine Pelletier, l’équipe canadienne compte sur une belle maturité. Plusieurs athlètes jouent ensemble depuis plusieurs années sur la scène internationale. Tyson Beukeboom, par exemple, a officiellement atteint les 68 sélections, devenant ainsi la joueuse «la plus capée» de l’histoire du rugby féminin canadien.

    «Quand on regarde la moyenne d’expérience, elle est plus haute. C’est signe que c’est le même groupe qui s’acharne et qui s’engage dans ce projet-là depuis plusieurs années. Ça parait. On a une belle culture d’équipe qu’on nourrit chaque fois qu’on se voit», a-t-elle décrit.

    «On est engagés à 100 % dans le moment présent. On a trouvé un bel équilibre.»

    L’équipe féminine de rugby du Canada retournera sur le terrain à domicile cet automne pour le WXV 1, avec des matchs en Colombie-Britannique en septembre et en octobre.

     

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