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Un Louperivois brille aux championnats du monde de canicross 

durée 3 décembre 2023 | 06h54
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Un athlète de Rivière-du-Loup a fait partie de la délégation canadienne qui a pris part aux récents championnats du monde de canicross, disputés ces derniers jours à Olvega, une commune située au nord-ouest de Madrid, en Espagne. Olivier Gagnon s’y est dépassé avec sa chienne Sweet, terminant au 12e rang mondial à l’épreuve individuelle et au 4e rang au relais. Pas mal pour une discipline qu’il a découverte encore tout récemment. 

    Sélectionné sur la formation nationale au cours des derniers mois, à la suite d’un appel de candidatures, Olivier Gagnon était accompagné d’une quinzaine d’athlètes représentant la feuille d’érable au pays de Gaudí. Il y a brillé, et ce même s’il n’en est qu’à ses débuts dans le sport. 

    Le 23 novembre, lors de la première manche de l’épreuve individuelle de canicross, l’athlète de 31 ans et sa fidèle coéquipière, une Eurohound de quatre ans, ont franchi le parcours de 5,7 kilomètres en 16 minutes 59 secondes. Le lendemain, lors de la deuxième course, le duo a aussi très bien fait, terminant la distance cumulative de deux jours de 11,5 km en 34 minutes 09 secondes. Une performance bonne pour le 12e rang mondial, rien de moins.  

    Vendredi, Olivier et Sweet ont même conclu l’épreuve à seulement 9 secondes de l’Américain Nick Weis, un athlète très expérimenté dans les sports attelés. 

    «Il n’y a pas de mots pour dire à quel point je suis fier de notre équipe aujourd’hui», a écrit Olivier Gagnon sur les réseaux sociaux, peu de temps après la deuxième manche. «Ma Sweet a fait une de ses meilleures courses, ne lâchant rien jusqu’à la fin.»

    Très compétitif, Olivier avait confié, après la première course, qu’il aurait souhaité être plus rapide d’environ 15 à 30 secondes. Or, une chose est certaine : il s’est donné à fond lors des deux jours de compétition. Pour monsieur et madame Tout-le-Monde, ses courses ont été courues à des rythmes effrénés, dont les pointes bien au-dessus de 20 km/h donnent le vertige. 

    «C’est très, très vite», a d’ailleurs reconnu l’athlète. «Les courses de canicross sont assez courtes, mais très intenses […] En tirant dans le harnais, en créant une traction, le chien t’amène à aller plus vite que si tu courais seul.»

    Notons qu’Olivier Gagnon a également été choisi par la délégation canadienne pour prendre part à l’épreuve de relais, dimanche. La formation, qui réunissait des athlètes d’autres sports attelés présents (comme le bikejoring) a terminé au 4e rang, à moins de trois secondes du podium et à moins d’une minute 30 secondes du 1er rang. Une performance incroyable.  

    DE LA TRAIL AU CANICROSS

    Au Québec, Olivier Gagnon est connu dans le milieu de la course en sentier. Il pratique la discipline depuis plus de 10 ans, accumulant chaque année d’excellents résultats lors des principaux événements provinciaux. Il avait même représenté le Canada lors des Championnats nord-américains et centraux de course en montagne en 2018. 

    Cet été, l’athlète a été tout aussi solide. En aout, il a terminé les 38 kilomètres (et ses 1 890 mètres de dénivelés positifs) de l’Ultra-Trail du Fjord du Saguenay au 1er rang. Un mois plus tard, il a pris le 2e rang de l’épreuve du 20 kilomètres de l’Ultra-Trail Harricana. 
    Le voilà maintenant en canicross, en Espagne, où il s’est illustré avec l’une des meilleures performances de l’équipe canadienne, à peine trois mois après avoir commencé l’entrainement plus «spécifique» à la discipline. 

    Il faut dire que la transition entre les deux sports semble avoir été pour le moins fluide. Avant son départ, l’athlète avait remporté trois courses de canicross au Québec. 

    «Pour moi, c’est complémentaire, ça se jumelle bien», a-t-il dit. «L’automne, c’est un peu la saison morte en trail, alors je vais faire le changement au canicross pour continuer la saison.» 

    Olivier Gagnon se dit très reconnaissant par l’opportunité de compétitionner auprès des meilleurs athlètes de la discipline au monde à sa première année officielle. Le canicross est un sport qui gagne en popularité au Canada, mais qui est pratiqué depuis plusieurs années en Europe. D’ailleurs, le top 5 est composé d’athlètes de l’Angleterre, la République-Tchèque, l’Espagne, la Norvège et le Brésil.  

    «Le top 3 est vraiment impressionnant. Ce sont des gars qui font des championnats du monde depuis plusieurs années déjà. Ils ont beaucoup plus d’expérience dans le sport», a-t-il raconté. «Je pense qu’on risque de travailler fort pour revenir dans deux ans et viser beaucoup plus haut encore.»

    Fort d’une très belle performance à l’international, Olivier Gagnon est maintenant motivé par la suite des choses. Il compte donc poursuivre la compétition, à la fois en course en sentier et en canicross. Et une chose est certaine : il ne le fera pas à moitié. 
     

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