Rivière-du-Loup – À chaque ronde qui se déroulait devant la foule de plus de 20 000 spectateurs massés dans les gradins du Centre Bell de Montréal, la frénésie qui avait précédé cet affrontement si attendu entre Lucian Bute et Jean Pascal laissait place à la désillusion, à un mécontentement généralisé.

Déception manifestée tant par de nombreux téléspectateurs qui avaient payé un fort prix pour voir par le truchement de chaînes de télévision spécialisées ce duel confortablement installés à la maison, dans des endroits publics tels que bars et restaurants ou mieux encore sur place même dans le vaste amphithéâtre érigé sur l’avenue des Canadiens.

Steve Pomerleau était présent au Centre Bell en compagnie de son frère Martin et de deux amis, François Trépanier et Alain Soucy, non loin du ring. Ils avaient en main des billets d’une valeur de 525 $ pièce mais jamais lors de ce combat ont-ils eu l’impression d’en avoir pour leur argent.

« C’était un combat amorphe. Bute ne voulait pas se battre. On se demandait s’ils allaient finir par se frapper. C’est la pire carte de boxe que j’ai vue dans ma vie. Tout le monde est resté sur son appétit et est ressorti de ce combat bien déçu. Ce n’était définitivement pas un beau combat. »

Grand amateur de pugilat, Steve Pomerleau dit avoir été beaucoup mieux servi côté spectacle lors du combat présenté samedi soir entre Mikael Zewski de Trois-Rivières et Krzysztof Szot ou lors du deuxième combat Froch-Kesler présenté à Londres en mai 2013. « Eux au moins, ils frappaient! »

Steve Santerre, de Rivière-du-Loup, gagnant d’un concours de la Cage aux Sports en 2013 d’un forfait pour assister à cette soirée de boxe aux abords du ring, était aussi un spectateur très intéressé. Yves Gagnon, un autre adepte de boxe, était également sur place. Au cours de la soirée, ils ont eu l’opportunité de rencontrer Adonis Stevenson, champion du monde en catégorie mi-lourds de la WBC, ainsi que le légendaire Roy Jones.