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Les unités de réadaptation pour les jeunes en difficulté

durée 28 décembre 2014 | 07h16
  • Marc Larouche
    Par Marc Larouche

    Journaliste

    Rivière-du-Loup - Pour diverses raisons, certains jeunes ne peuvent pas demeurer en famille d'accueil. Dans ce cas, on doit opter pour le volet «Unités de réadaptation» et placer le jeune en unités de vie, dans ce qui anciennement était appelé les centres jeunesse.

    «Souvent, ces jeunes sont passés par une famille d'accueil, mais vivent des difficultés trop importantes pour que ces dernières puissent y répondre. Ce sont souvent des adolescents qui vivent des problèmes qui dépassent les capacités de leurs parents. Ils vont directement  en réadaptation, référés par les tribunaux», précise Luce Fortin du Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent.

    Le Bas-Saint-Laurent compte 612 jeunes suivis à l'application des mesures en vertu de la Protection de la jeunesse. De ce nombre, 8 sont au centre La Passerelle de Trois-Pistoles, 6 séjournent à l'Ancrage de Rivière-du-Loup et 7 au Traversier de Rivière-du-Loup.

    «Nous désirons que le jeune s'épanouisse afin de poursuivre une vie normale et développer son autonomie, diminuer sa détresse. Certains entreprennent même des études collégiales. Ils sont peu nombreux, mais il y en a.»

    Selon une étude menée de 2002 à 2011 par Tonino Esposito, professeur adjoint à l'École de service social de l'Université de Montréal, la majorité des enfants qui sont desservis par le système de protection de la jeunesse au Québec et ont été confiés à un proche, en famille d'accueil ou ont séjourné en centre de réadaptation, retourneront avec leur famille «naturelle» en moins de 6 mois.

    «Tous les enfants placés sont moins susceptibles de retourner vivre avec leur famille s'ils ont été placés en raison d'abus sexuels, de difficultés familiales (toxicomanie, violence psychologique et émotionnelle) ou de manque de soins parentaux appropriés et adéquats (négligence physique, médicale et scolaire)», explique M. Esposito.

    HISTOIRES D'HORREUR

    Bien que le risque zéro n'existe pas, beaucoup d'efforts sont consacrés afin d'éviter que des cas de maltraitance en famille d'accueil se produisent. «Nous continuons de travailler fort, mais malheureusement, nous n'avons pas de boules de cristal. Je doute que des gens qui désirent être famille d'accueil nous diront qu'ils battent les enfants. Nos enquêtes sont de plus en plus serrées et rigoureuses, mais malheureusement, ça peut se produire encore», avoue Mme Fortin, précisant que maintenant, l'organisation préfère refuser une candidature, aussitôt qu'il y a un doute, plutôt que de prendre une chance. «Nous appliquons la tolérance zéro et refusons des candidatures régulièrement».

    Cette façon plus stricte d'évaluer les ressources cause un manque. Ainsi, à Rivière-du-Loup, Rimouski et Matane, on recherche des familles susceptibles d'accueillir des enfants entre 0 à 5 ans. Les 16 et 17 ans ont aussi de la difficulté à trouver une place.

    Les familles d'accueil doivent faire preuve d'une grande ouverture à la différence, à la détresse humaine et être prêt à vivre avec les contraintes exigées par la DPJ. Si vous êtes intéressés, composez le 418 856-2562.

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