Les Québécois moins tolérants face à la fumée de tabac
En 2011, 27 % des personnes habitant un domicile où il est permis de fumer imposent des restrictions quant à la consommation de cigarettes à l’intérieur de leur résidence. En outre, 35 % d’entre elles interdisent que l’on fume en présence de jeunes enfants, tandis que 46 % restreignent la consommation de cigarettes à certaines pièces de la maison et 49 % exigent que l’on fume près d’une fenêtre ouverte ou sous le ventilateur de la cuisinière.
Bien que la proportion de personnes exposées à la fumée de cigarette d’autrui dans leur domicile soit en 2011 comme en 2010 plus élevée chez les fumeurs réguliers que chez les fumeurs occasionnels ou les non-fumeurs, on note une nette amélioration de la situation durant la période étudiée (en 2010, 90 % des fumeurs réguliers étaient exposés à la fumée de tabac d’autrui dans leur environnement domiciliaire c. 80 % en 2011).
L’enquête révèle également qu’environ 40 % des personnes de 15 ans et plus acceptent que l’on fume à bord de leur véhicule automobile. La proportion des personnes exposées à la fumée de cigarette d’autrui à bord d’un véhicule privé décroît selon que la personne fume elle-même tous les jours (38 %), à l’occasion (22 %) ou jamais (8 %).
Ce sont les jeunes de 15 à 24 ans qui sont les plus affectés par cette situation. Les personnes qui tolèrent cette situation limitent toutefois la portée de celle-ci de la manière suivante : 60 % interdisent que l’on fume à bord de leur véhicule si celui-ci n’est pas bien aéré, 45 % s’opposent à ce que l’on fume en présence d’une personne de moins de 18 ans alors que 22 % accordent cette permission à leur passager uniquement si elles sont seules à bord du véhicule avec lui.
Au bénéfice des actions privilégiées par le MSSS dans le Programme national de santé publique 2003-2012 – Mise à jour 2008 – à l’égard de l’usage du tabac, les résultats de l’EHTQ montrent que 58 % des fumeurs envisageaient sérieusement de cesser de fumer dans les 6 mois suivant l’enquête. Parmi ces fumeurs, 40 % estiment qu’être suivi par un spécialiste d’un centre d’abandon du tabagisme serait un moyen assez ou très efficace dans leur cas. Près d’une personne sur cinq (18 %) considère pour sa part qu’avoir accès à une ligne téléphonique (comme la ligne « 1 866 JARRETE ») ou à un site Internet (comme le site www.jarrete.qc.ca) serait un moyen assez ou très efficace pour elle.
Enfin, en 2011, 10 % des fumeurs âgés de 15 ans et plus reconnaissent avoir consommé des cigarettes de contrebande au cours des 3 mois précédant l’enquête. Cette proportion était de 14 % en 2010.