Voies de fait graves sur un bébé: l’accusé reste en prison
Rivière-du-Loup - L’homme de 39 ans accusé de voies de fait graves sur un bébé de trois mois demeurera derrière les barreaux pour la suite des procédures judiciaires. C’est ce qu’a annoncé le juge Jules Berthelot jeudi après-midi alors que l’individu comparaissait au palais de justice de Rivière-du-Loup.
C’est à la suite de l’enquête sur remise en liberté qui a eu lieu lundi dernier que le juge Berthelot a déterminé que le suspect représentait toujours un risque, tant pour la société que pour les victimes.
«La probabilité d’une condamnation apparait forte au tribunal, en raison des opinions des médecins, des témoins experts ainsi que des propres aveux de l’accusé», a souligné le juge. Ce dernier a qualifié la preuve du ministère public de «forte et concluante».
Soupçonné d’avoir infligé de graves blessures à un bambin, le prévenu semblait abattu dans le box des accusés. Menotté, il a écouté tête baissée la narration des blessures subies par le jeune enfant. Le regard fixe, il s’est humidifié les lèvres à de nombreuses reprises pendant l’exposé du juge.
BLESSURES
Le bébé né en mars dernier souffre de convulsions, de fractures des deux tibias, de fractures des deux fémurs, d’un ligament cervical étiré, d’écoulement de sang dans la colonne vertébrale, de présence de nombreux hématomes sous-duraux et d’une hémorragie importante à la rétine de l’oeil gauche. Le regard de l’enfant est aussi décrit comme absent.
De plus, les médecins ont découvert la présence d'hématomes sous-duraux plus anciens.
RÉACTIONS
La procureure aux poursuites et pénale, Me Annie Landreville, s’est félicitée de la décision rendue. «C’est ce qu’on voulait. Nous jugions que cet individu-là n’était pas cautionnable. Nous sommes donc satisfaits de la décision rendue par le juge.»
Quant à Me Marie Boucher, avocate de la défense, elle s’est dite déçue sans toutefois vouloir commenter. Elle n’a pas voulu se prononcer sur l’appréciation de la preuve par le juge Berthelot. Questionnée sur l’état d’esprit de son client, elle a répondu : «Ce n’est pas facile, mais il se porte bien.»
PEINE POSSIBLE
L'accusé encourt une peine d’emprisonnement maximale de 14 ans. Le 10 juin dernier, il était accusé de voies de fait graves. Cinq jours plus tard, il devait faire face à sept nouvelles accusations dans un dossier impliquant deux autres victimes, dont une est aussi d’âge mineur.
L’ordonnance de non-publication interdisant la divulgation de tout renseignement permettant l’identification des victimes, ce qui inclut l’identité de l’accusé, a été renouvelée.