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Bernard Généreux, candidat pour le Parti conservateur du Canada dans Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup

durée 17 septembre 2021 | 06h30
  • Dominique Côté
    Par Dominique Côté

    Vidéojournaliste

    Info Dimanche a souhaité donner la parole aux représentants des principaux politiques dans les circonscriptions de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup et de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques sous la forme de questions et de réponses touchant divers enjeux de la région du Bas-Saint-Laurent. Voici notre entretien avec le candidat du Parti conservateur du Canada dans la circonscription de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux.

    Propos recueillis par Dominique Côté

    Dans la liste d’épicerie de François Legault et envoyée aux chefs de partis au fédéral, avec quel élément êtes-vous le plus réticent ou le moins en accord ? 

    «On est en accord avec lui, mais c’est sûr qu’il y a des éléments qui devront être coordonnés avec Québec. D’ailleurs, il l’a dit lui-même, on est le parti qui peut le plus répondre à ses besoins pour l’autonomie du Québec. On respecte les compétences du provincial, et c’est pour cette raison-là que M. Legault, à deux reprises plutôt qu’une, a dit qu’on devrait être le parti au pouvoir pour assurer le bien-être des Québécois.»

    Doit-on augmenter les transferts fédéraux en santé ?

    «En fait, on est d’accord avec l’augmentation de 6% par année, ça c’est du déjà acquis. Juste avec 6% d’augmentation on parle de 60 milliards sur dix ans, alors c’est quand même passablement d’argent 6 milliards par année. Nous on ne fait pas de promesses qu’on n’est pas capable de tenir. On ne veut pas fonctionner avec de l’argent emprunté pour le reste de nos jours, il faut qu’on soit responsable, autant pour votre avenir que pour celui de vos enfants et vos petits-enfants. On devra négocier et coordonner avec Québec leurs besoins véritables, on ne va pas leur imposer des manières de faire comme veulent le faire les libéraux.»  

    Comment défendez-vous la promesse de votre chef Erin O’Toole d’annuler le transfert de 6 milliards de dollars pour les services de garde ? Comment l’annulation des transferts fédéraux permettra-t-elle au Québec de palier à la pénurie de places en garderies ?

    «On peut donner des transferts sans condition aux provinces, M. Legault l’a dit lui-même, ça ne veut pas nécessairement dire qu’il y aura 37 000 nouvelles places en garderies de créées avec cet argent-là. Ce qu’on dit, nous, c’est qu’actuellement, les parents ont besoin d’argent dans leurs poches pour prendre des décisions qui leur appartiennent. À partir de ce moment-là, on respecte les garderies au Québec, où le système est l’un des meilleurs au monde, et on va coordonner encore une fois et travailler avec Québec pour voir véritablement leurs besoins pour faire avancer cette cause-là.» 
    […]
    «Je suis en contact avec les gens de Ma place au travail, on est avec eux depuis le départ. On est d’accord avec eux que ça prend des nouvelles places en garderie mais à Québec ils doivent aussi faire des efforts pour diminuer les temps pour être capable d’implanter ces garderies-là. On a un 9 milliards dans notre budget qui va servir à créer des nouvelles ententes avec Québec.» 

    Êtes-vous en faveur de l’électrification des moyens de transport et de mesures d’aide à son implantation en région ?

    «Absolument. On a mis un milliard là-dedans et on va continuer par toutes sortes de manières de faire beaucoup mieux que ce que l’on fait actuellement. D’ailleurs, on est tellement d’accord qu’on n’a pas attendu les élections pour déposer notre plan au mois d’avril. C’est chiffré et on va faire tout ce qu’on peut pour améliorer l’environnement au Canada.» 

    Comment concilier vos engagements sur l’environnement, comme la réduction des émissions de carbone et devenir un leader mondial de production de véhicule à zéro émission, tout en soutenant avec force l’industrie pétrolière ?

    «On vit sur une planète qui est la même pour tout le monde. La Chine, au moment-où on se parle, n’est pas contrainte à respecter les ententes qui ont été signées à Paris, avec 30% de réduction de GES d’ici 2030, que nous on a décidé de respecter. On peut bien se donner le chiffre de 75%, mais la réalité, c’est qu’on ne sera jamais capable de l’atteindre. D’ailleurs, M. Trudeau a augmenté les GES dans les six dernières années et non pas baissé.» 
    […]

    Comment conciliez-vous les franges les plus à droite des militants de votre parti dans des dossiers comme l’avortement, le pétrole, ou les armes à feu ?

    «Je concilie très bien ça. Je suis dans le caucus conservateur depuis six ans et je l’ai été un an et demi auparavant donc ça fait presque sept ans et demi. J’ai pu voir l’évolution avec notre chef actuel, qui est beaucoup plus sensible et progressif dans ses politiques. Par exemple, dans notre comté, j’ai lancé le projet des 52 deux semaines d’assurance-emploi pour les personnes à maladies graves, dont je suis extrêmement fier. Ça m’a pris cinq ans pour faire monter ça dans mon parti, et aujourd’hui, c’est une politique qui va être appliquée si on est élu le 20 septembre. Quand je vous dis qu’on peut faire évoluer un parti politique et c’est à partir de l’intérieur qu’on peut faire ça, pas de l’extérieur de celui-ci. Je suis donc extrêmement fier des politiques qu’Erin O’Toole et notre équipe présentons actuellement dans tous les domaines.» 
    […]
    «On veut créer un comité indépendant qui va analyser le problème à la source, et ce problème en ce moment, c’est la contrebande des armes illégales, pas les armes de chasse que monsieur et madame tout le monde possèdent dans le comté ici qui ont leur permis et qui respectent les lois. Je pense qu’il faut prendre le temps d’analyse la liste des armes d’assaut par un comité non-politique et à ce moment-là, on aura des recommandations puis on pourra s’attaquer à la racine du problème. Nous, on ne veut pas abolir le projet de loi C-71, on veut le modifier et l’améliorer. »

    Est-ce que le droit à l’avortement doit être mieux protégé au Canada ? Les Canadiens devraient-ils craindre que la question soit remise sur la table sous un pouvoir conservateur ?

    «Premièrement, notre chef est pro-choix, ça a été annoncé depuis plusieurs mois, depuis son arrivée comme chef du parti. Je crois que les gens doivent mieux saisir qui est Erin O’Toole parce qu’il a été très clair là-dessus, il n’est pas question de revenir en arrière là-dessus, c’est réglé, point final. Évidemment, il y a des gens qui sont pro-vie dans notre parti et qui vont continuer d’être pro-vie, on les respecte, contrairement à monsieur Trudeau qui les met dehors, nous on essaie véritablement de faire évoluer la société, et je vais vous dire qu’ils ont évolué depuis un bon bout de temps, et on l’a constaté dans notre propre parti.»  

    Quel est le principal dossier à porter dans la circonscription ?

    «Évidemment, ce sera la pénurie de main d’œuvre, et c’est sûr que c’est déjà un dossier sur lequel je travaille depuis longtemps. On a des bonnes solutions à proposer aux Québécoises et Québécois là-dessus, je suis entrepreneur moi-même alors je sais de quoi je parle. On a beaucoup d’ouvrage à faire collectivement pour s’assurer de bien faire les choses. Quand on regarde l’ensemble de nos politiques, on va entre autres permettre aux personnes à la retraite de retourner travailler sans qu’elles soient touchées dans leurs impôts et dans leurs pensions. On veut également diminuer les délais pour l’immigration au Canada, qui sont actuellement de 27 mois, c’est complétement absurde. Il y en a toutes sortes de solutions.»   

    «La pandémie nous a amené des menaces dans lesquelles on a pris des opportunités. On est capable de travailler à distance, on est obligé de la faire, et finalement on s’est rendu compte que ça fonctionne très bien. Il faut donc continuer à attirer les travailleurs qui vont pouvoir venir travailler ici, à distance, pour des entreprises de Montréal ou ailleurs.»

     Qu’est-ce qui motive votre implication dans le dossier de la Traverse Rivière-du-Loup – Saint-Siméon qui est une compétence provinciale (STQ) ?

    «La Traverse de Rivière-du-Loup fait partie de mon comté. J’ai été interpellé plusieurs fois plutôt qu’une par l’ensemble des intervenants du dossier pour voir ce qu’on pouvait faire et les stratégies à adopter. J’ai participé à ces réunions-là. Le Fleuve Saint-Laurent et les bélugas, ce sont des compétences fédérales. Ce n’est pas du tout à l’encontre de Cacouna, mais la traverse de Rivière-du-Loup est là depuis 112 ans, et elle devrait être là pour rester, point final. Si on veut que le tourisme continue à croître, sachant qu’il a vécu un creux dans les dernières années, je pense qu’il va falloir poser des gestes extrêmement importants pour s’assurer que quand les gens arrivent au bout du chemin de la traverse, ils sachent c’est où Rivière-du-Loup et ce que c’est. Présentement, quand les gens réservent des séjours qui incluent la Traverse, c’est Rivière-du-Loup qui apparait sur la carte, et il faut que ça reste comme ça.» 
     

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