Le maire de Témiscouata-sur-le-Lac Denis Blais cible ses priorités
Le maire de Témiscouata-sur-le-Lac Denis Blais est catégorique, les candidates et candidats aux élections provinciales dans la circonscription de Rivière-du-Loup-Témiscouata devront adapter leurs messages s’ils souhaitent que la population adhère à leurs idées. «Arrêtez de sortir les grandes lignes du national sur les programmes, ça ne nous concerne pas […] C’est le paradoxe de la campagne électorale actuelle».
Il cite en exemple les logements sociaux à Témiscouata-sur-le-Lac. «On veut les occuper le plus possible, il y a des logements sociaux libres dans notre ville. Les familles qui pourraient y habiter ne rencontrent pas les critères d’admissibilité», explique Denis Blais. Il se dit doublement préoccupé puisque la Ville doit payer 10 % des déficits de l’OMH alors que des logements sont vides.
Le maire de Témiscouata-sur-le-Lac invite les candidates et candidats à lui présenter leurs engagements concernant les différents enjeux de sa municipalité. Il indique que les députés doivent réfléchir différemment pour éviter les mesures mur à mur et faire valoir les dossiers régionaux au niveau provincial.
«Nos camions, l’essence, les matériaux, tout coute plus cher. On devra choisir entre taxer davantage les citoyens ou réduire les services. Nos seuls revenus comme Municipalité, ce sont les taxes foncières. Les gens vont dire que le provincial leur remet de l’argent et que le municipal le reprend de l’autre main. Il va falloir que le gouvernement nous donne de l’aide ou des revenus supplémentaires», explique Denis Blais. Il ajoute que pour le moment, la Ville garde la tête hors de l’eau grâce aux entreprises qui s’y installent et aux nouvelles constructions, mais bientôt cela ne suffira plus. Il demande plus d’autonomie dans la gestion de son plan d’aménagement et la réduction des contraintes administratives liées à la réalisation des projets municipaux.
Au cours de la dernière année, la région du Témiscouata a mis en place des incitatifs totalisant 500 000 $ pour recruter des responsables en services de garde, une initiative qui a permis de créer 60 nouvelles places. Le développement d’un CPE de 50 places à Témiscouata-sur-le-Lac est toujours en cours. «Ce n’était pas notre mandat, mais on s’est pris en main. Le gouvernement a dit qu’il a réduit le nombre d’étapes, mais la bureaucratie à chaque étape allonge les délais. Il y a chaque fois un délai de 60 jours avant d’avoir une réponse. Après l’annonce, on pensait ouvrir en septembre l’an prochain, et avec les délais on est rendus à janvier 2024», explique Denis Blais. Il souhaiterait que la ou le nouveau député aide les localités à faire avancer ce type de dossiers plus rapidement.
Du côté environnemental, le maire de Témiscouata-sur-le-Lac aimerait entendre parler davantage des programmes de soutien pour la protection des lacs et la gestion des plantes envahissantes comme la myriophylle à épis ou la Berce du Caucase, deux enjeux qui le préoccupent.
Il veut connaitre les engagements des candidates et candidats concernant le développement de la phase 2 du parc national du Lac-Témiscouata et la récurrence du financement du traversier le Corégone, qui assure la liaison entre Témiscouata-sur-le-Lac et Saint-Juste-du-Lac. «À chaque deux ou trois ans, on monte aux barricades pour demander du financement pour notre traversier et assurer la pérennité des services du bateau», ajoute M. Blais.
Ce dernier souhaite que les candidates et candidats prennent position pour soutenir les personnes travaillant dans les secteurs de l’agriculture et de l’acériculture, qui font face au manque de main-d’œuvre ou de relève. Une partie de la réponse se trouve selon lui dans les mesures fiscales favorisant le retour des retraités et des étudiants sur le marché du travail.
Commentaires