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Sillonner Les Basques, un guide fantastique de trésors cachés à la main

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durée 29 septembre 2024 | 06h02
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    Le territoire des Basques regorge de légendes de toutes sortes. Le cheval noir, les trois pistoles, la maison hantée… Mais peu importe les récits connus, la résidente de Saint-Simon-de-Rimouski, Annie d’Amours, a inventé ses propres histoires pour donner le gout aux citoyens et aux touristes de [re]visiter la région sous une nouvelle perspective.

    «Je voulais un guide différent qui se permet des envolées de fantaisies, de rêves, pas d’itinéraire rigide ou trop bien balisé, que ça donne envie, en fait, de redécouvrir le passé sous un nouvel angle et d’éveiller la curiosité», explique la Simonoise.

    Chacune des municipalités des Basques, même Saint-Guy, [le livre a été écrit avant sa fusion avec Lac-des-Aigles], est décrite avec des informations pratiques puisées sur le site web de la Commission de la toponymie du Québec. «Je suis partie de ça […] et après j’ai écrit ce que j’appelle un  haut fait, qui n’est pas du tout historique. On peut penser que c’est une légende, mais ce n’est pas quelque chose que j’ai entendu, mais bien inventé à partir de l’observation et ce qui pouvait être plausible», décrit-elle. Ensuite, elle relate des «trésors cachés» qui auraient été découverts et prouveraient le bien-fondé de ses histoires.

    L’autrice, originaire de la Montérégie, a écrit ce petit guide touristique fantastique pendant l’été afin de s’amuser. Analyste de politiques publiques, elle profite de ses passe-temps pour écrire comme elle le veut, avec liberté, sans qu’il n’y ait de vérifications et de censure. Elle se laisse aller dans une plume imaginative et humoristique.

    SE NOURRIR AVEC l’IA

    Le livre d’Annie d’Amours est parsemé d’illustrations qu’elle a réalisées à l’aide du générateur d’images à intelligence artificielle (IA) Midjourney. «Certains vont critiquer, d’abord, les programmes d’intelligence artificielle. Moi j’y vois un outil comme on utilise Word pour écrire ou Antidote pour corriger sa prose. Ça demande des compétences, sinon les résultats ne sont pas intéressants», indique-t-elle.

    Loin de s’en cacher, elle mentionne aussi avoir utilisé l’IA pour se nourrir créativement lors de son écriture. «On a beaucoup entendu parler de ChatGPT, les problèmes dans les écoles avec la copie, mais ce n’est pas du tout l’utilisation que j’en fais. Je me sers de ChatGPT pour aller enrichir mes écrits», assure la Simonoise. Puisque le programme a accès à «des millions, des milliards de données», elle s’en sert pour trouver de l’information plus rapidement et amener une touche plus encyclopédique et scientifique à ses écrits.

    «On produit plus rapidement parce qu’on a accès à plus d’information dans un temps plus rapide. Je l’utilise aussi au travail. On est très loin de copier du texte. C’est comme si on ouvrait un dictionnaire, comme on ferait une recherche dans une banque de donnée d’une bibliothèque universitaire. C’est exactement ça, mais ça va plus vite», croit-elle. Elle est toutefois catégorique : l’IA ne remplace pas l’imagination de l’humain, elle ne fait que la pousser plus loin.

    Mme d’Amours a notamment pris le temps, dans ses remerciements à la fin de son guide, de remercier l’IA et les êtres humains qui se cachent derrière l’outil. 

    Le livre a été autoédité par l’autrice. «Je n’aime pas attendre, j’aime que les choses se fasse très très vite», soutient-elle. C’est pourquoi elle ne souhaitait pas se lancer dans un processus avec un éditeur professionnel. Elle désirait tout choisir, de la police à la conception graphique, sans avoir à modifier le texte ou les images. «Il y a beaucoup de fierté, de satisfaction de faire un projet comme ça du début a la fin», confie-t-elle.

    Le guide d’Annie d’Amours sera lancé à la fin septembre. Une cinquantaine d’exemplaires seront disponibles dans les librairies de la région. Elle compte aussi publier un autre ouvrage vers la fin décembre 2024 ou au début janvier 2025.
     

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