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«Les grandes claques» de la Louperivoise Annie St-Pierre sélectionné à Sundance

durée 23 janvier 2021 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Le deuxième court-métrage de fiction de la cinéaste louperivoise Annie St-Pierre, intitulé «Les grandes claques», s’est taillé une place parmi la sélection officielle du réputé festival de cinéma Sundance. Inspiré de son univers et de son vécu, il y sera présenté en première mondiale le 28 janvier prochain.

    La réalisatrice Annie St-Pierre est née à Saint-Pascal, mais a grandi à Rivière-du-Loup, avant de se diriger vers Montréal pour faire des études en cinéma, à l’Université du Québec à Montréal. «Je suis une fille du bas du fleuve et c’est encore très présent dans mon imaginaire. On ne se rend pas compte à quel point notre environnement nous influence beaucoup», explique-t-elle.

    Bien que «Les grandes claques» soit son deuxième court-métrage de fiction, il est toutefois le premier tiré de son imaginaire. La Louperivoise a d’abord fait sa marque avec ses longs métrages documentaires, dont «Fermières» en 2013, présenté aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal et diffusé dans plusieurs salles à travers le Québec.

    «Je réalisais principalement des longs métrages documentaires sans que ce ne soit déterminé dès le départ. J’aime raconter une histoire et faire vivre des émotions aux gens qui vont l’écouter […] Je suis attirée par l’idée que la réalité est tellement grande qu’on y retrouve des personnages extraordinaires à découvrir. Il suffit d’entrer dans leur univers. La frontière est mince entre la fiction ou le documentaire. Par éthique ou par pudeur, on ne va pas filmer certains moments de vie et c’est là que la fiction entre en jeu, pour les raconter», ajoute Mme St-Pierre. Le documentaire et le cinéma sont pour elle une manière de laisser sa trace, tout en agissant comme une forme de thérapie.

    Annie St-Pierre a été surprise par la nomination de «Les grandes claques» dans la compétition officielle de Sundance. «Pour bien vivre dans ce milieu, il faut faire les choses pour soi, sans attente. C’est un privilège de pouvoir passer ma vie à faire du cinéma. On ne sait jamais ce que nos films vont devenir. Il a été bien reçu dans l’esprit et dans le cœur des gens. Ça veut dire que j’ai de bonnes chances qu’on me laisse en faire d’autres, c’est tout ce que je demande», complète la réalisatrice.

    «Les grandes claques» illustre la dualité entre le monde de l’enfance et celui des adultes. Il aborde le sujet universel de la relation entre les parents et leurs enfants. «C’est un amour inconditionnel qui amène de la souffrance et de l’empathie. Il nous permet d’évoluer, d’être solidaires et d’apprendre aussi.»

    La réalisatrice louperivoise fait partie du conseil d’administration du festival de cinéma de Rivière-du-Loup Vues dans la tête de. Jeanne Leblanc, la tête d’affiche de l’évènement cette année a d’ailleurs agi comme assistante réalisatrice pour «Les grandes claques». «Je suis fière de ma région et je prends tout ce qui peut m’en rapprocher. Je fais un petit clin d’œil dans la programmation, je joue dans un film qui sera présenté.»

    SYNOPSIS

    24 décembre 1983, 22 h 50; Julie et ses cousins ont mangé trop de sucré, le Père Noël est en retard et Denis, seul dans sa voiture, angoisse à l’idée de remettre les pieds dans la maison de son ex-belle-famille pour venir chercher ses enfants. «Les grandes claques» réunit père et fille dans un double « coming of age » aussi grinçant que poétique. À travers le regard d’une jeune protagoniste (Lilou Roy-Lanouette) et de son père Denis (Steve Laplante), le film présente avec sensibilité et humour les difficultés et les choix qu’imposent la solidarité entre parent et enfant. Ce court-métrage est produit par Colonelle Films.

    Le festival Sundance aura lieu du 28 janvier au 3 février. Il sera possible de visionner le court-métrage sur le site Web du festival au festival.sundance.org. D’autres sélections en festival pour «Les grandes claques» seront annoncées sous peu.

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