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«Le Mirage»: illusion d’une vie heureuse

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durée 16 août 2015 | 07h30
  • Jo-Annie Lagacé
    Par Jo-Annie Lagacé

    Rivière-du-Loup - C’est incontestable, on vit dans une société de consommation. On travaille fort pour s’acheter une maison. Une grosse maison. Idéalement plus grosse que celle du voisin. Puis une voiture. Une voiture performante. Et on se convainc qu’on a nous aussi besoin d’une piscine ou d’un spa.

    Viennent par la suite les enfants. Et on se fait un devoir de leur donner tout ce qu’on croit nécessaire à leur bonheur : jouets, jeux éducatifs, cours de soccer et/ou de piscine et/ou de danse… Mais tous ces besoins illusoires sont souvent le mirage d’une vie heureuse sans soucis…

    C’est donc sur un fond de comédie dramatique qu’a pris l’affiche la plus récente réalisation de Ricardo Trogi, « Le Mirage ». Et c’est nul autre que Louis Morissette, aidé de François Avard, qui signe le scénario.

    Patrick (Louis Morissette) a visiblement tout pour être heureux : un commerce de sport qui roule apparemment bien, une maison luxueuse dans un quartier cossu, une cuisine haut de gamme pour ses repas entre amis, une piscine et un spa, deux enfants adorables inscrits à une panoplie d’activités sociales, et semble filer le parfait bonheur avec Isabelle (Julie Perreault) qui partage sa vie depuis 11 ans.

    Isabelle souffre quant à elle, comme bon nombre de Québécois, d’épuisement professionnel. Elle tente de remonter son estime d’elle-même en suivant un régime minceur, en songeant à la chirurgie plastique, en rêvant d’un chalet au pied de montagne et d’un voyage à Cuba.

    Mais derrière leur quête du bonheur matériel se cache une autre réalité, celle d’un couple emmuré dans une routine perpétuelle où fantasmes et désillusions finissent par meubler le quotidien de Patrick.

    C’est un film qui porte à réfléchir que celui présenté à l’affiche. Derrière la comédie est dépeint un portrait ultraréaliste et assez pathétique de la société dans laquelle on évolue. Avec un texte tantôt drôle, tantôt percutant, Louis Morissette est certainement parvenu à susciter les discussions qu’il prévoyait au sein des couples ayant visionné son film.

    Le film compte quelques petites longueurs et est marquée par une coupure très net dans le scénario où le côté comédie culmine pour complètement disparaitre et laisser place au côté dramatique du film, ce qui, après réflexion, rend le film d’autant plus intéressant et marquant.

     

     

    commentairesCommentaires

    1

    • P
      Pierre
      temps Il y a 9 ans
      Ricardo Trogi a l'habitude de nous faire au début , mais à mesure qu'on avance , on est témoin de drame ,comme dans ce film , le besoin de bien paraitre aux yeux des amis , des voisins, de se créer ou d'imaginer un bonheur artificiel
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