La Fédération québécoise des organismes communautaires famille réagit au budget
Par voie de communiqué, sa directrice générale, Marie Leahy, affirme : « Plutôt que d’augmenter les tarifs de certains services publics que l’on doit tous payer indépendamment de nos revenus, nous aurions souhaité que le gouvernement augmente les impôts des mieux nantis plus capables d’absorber cette hausse ».
La Fédération québécoise des organismes communautaires famille fait remarquer que les baisses successives d’impôts des 15 dernières années font annuellement perdre à l’État 5 milliards de dollars. La FQOCF déplore que le gouvernement ait choisi de refiler cette facture aux individus et familles des classes pauvres et moyennes.
Mme Leahy soutient qu’il y aura des impacts négatifs liés à la hausse de plusieurs tarifs dont : la contribution santé, l’instauration du ticket modérateur établit en fonction du nombre de visite auprès des services de santé, l’augmentation des tarifs d’électricité du « bloc patrimonial » Hydro-Québec, la taxe sur l’essence et le dégel des frais de scolarité universitaire.
« Ces hausses ne sont pas compensées par le crédit d’impôt pour la solidarité (174$ par an pour les personnes qui y ont droit) », peut-on lire dans le communiqué. On soutient qu’en raison de la compression on s’attend même à une dégradation des services publics.
Contrairement à l’an passé, la Fédération n’a pas assisté au huis clos du budget provincial. Concernant l’augmentation du budget pour les OCF de 91 600 $, la fédération s’est dite déçue puisque la demande de rehaussement est de l’ordre de 15 M$.
Rappelons que le ministre des Finances a aussi annoncé l’abolition de 28 organismes, dont le Conseil de la famille et de l’enfance et le Conseil des Aînés. Une décision qui n’a guère réjoui Mme Leahy. « Nous perdons là deux instances qui, par leur indépendance, pouvaient jeter un regard critique face aux orientations du MFA », conclut le communiqué.