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Relance économique : plusieurs défis à relever au Bas-Saint-Laurent 

durée 17 novembre 2020 | 13h04
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le confinement lié à la pandémie de la COVID-19 a frappé «durement» l’économie du Bas-Saint-Laurent, si bien que la région devra faire face à d’importants défis au cours de la prochaine année, révèlent les prévisions économiques du Mouvement Desjardins. 

    À l’instar de la province, la croissance économique du Bas-Saint-Laurent sera négative en 2020 en raison de la crise sanitaire. L’économie de la région est même appelée à afficher l’un des plus importants replis de PIB nominal (sa valeur globale de la production économique) au Québec cette année. 

    L’étude des économistes de Desjardins révèle en effet qu’on prévoit un repli de 6 % du PIB nominal, comparativement à 4,8 % en province, car certaines des industries phares, dont la foresterie et l’agriculture, «demeurent sous pression». 

    «Lors de la première vague de la crise sanitaire, le Bas-Saint-Laurent a été épargné par la pandémie, mais pas par la crise économique. L’impact a été plus grand», a fait remarquer Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, mardi.

    «Un recul de 6 %, ça représente 480 M$ en pertes économiques. C’est beaucoup d’argent et ça témoigne de la sévérité de la crise. Ce sont des projets annulés, des projets reportés, des commerces fermés, des emplois perdus, des familles en difficulté, de l’anxiété et du stress», a-t-il ajouté.

    On note également au Bas-Saint-Laurent un accroissement démographique en baisse, et parallèlement, un important défi de main d’œuvre. La réalité actuelle est qu’il n’y a pas assez de personnes (lire jeunes) pour combler tous les départs à la retraite. Cela sera un enjeu majeur pour permettre la relance de l’économie. 

    Le marché du travail a aussi été durement touché par la COVID-19. L’emploi a diminué et les taux de chômage ont atteint des sommets historiques en avril, en mai et en juin. Plus de 8300 emplois ont d’ailleurs été perdus au printemps, durant la période de confinement.

    Heureusement, le marché remonte la pente graduellement, alors qu’un retour à la croissance a été observé depuis juillet. Des emplois ont même été gagnés depuis, ce qui est une belle «surprise» dans les circonstances. 

    Reste que les mesures de confinement ont occasionné des effets importants certains secteurs comme la foresterie qui, malgré un été «favorable», reste sous tension. Une autre industrie motrice, l’agriculture, a aussi été affectée par différents défis, dont la pénurie de travailleurs étrangers. Des inquiétudes persistent. 

    Soulignons également que la construction résidentielle devrait être en baisse pour la prochaine année, après avoir bien performé au cours du premier semestre de 2020. Ce repli es attendu au Bas-Saint-Laurent, tout comme ailleurs en province. Du côté de la revente de propriétés existantes, cette dernière a commencé à s’essouffler dans la majorité des régions ressources. Un repli est donc à prévoir pour cette année. Pour l’an prochain, l’ensemble d’entre elles devraient afficher une légère hausse, ce qui est encourageant. 

    PERSPECTIVES POUR 2021 

    Pour 2021, les perspectives régionales au chapitre de la croissance des investissements sont «modestes», note le Mouvement Desjardins. Des chantiers importants comme le prolongement de l’autoroute 85 se poursuivront, mais ceux-ci ne pourront «toutefois pas compenser l’effervescence des dernières années liée aux chantiers éoliens.» Plusieurs entreprises seront peut-être aussi réticentes à investir, puisqu’elles demeurent affectées par la pandémie. 

    Malgré tout, le portrait n’est pas que sombre. Le Mouvement Desjardins prévoit une reprise, bien que fragile, des activités économiques. Pour la région du Bas-Saint-Laurent, on parle d’une croissance économique de 3,7 %.

    «Elle sera inférieure à celle observée au Québec, mais elle sera positive et c’est une très bonne nouvelle, a mentionné Guy Cormier. La relance, c’est clair, va être parsemée d’embuches au cours des prochains mois. Il faudra trouver le moyen de recréer 480 M$ de valeur économique. La bonne nouvelle, c’est que le travail est déjà commencé. Des projets structurants, innovateurs, ont été ciblés.»

    Pour l’ensemble des régions ressources du Québec, il est prévu de revenir au niveau de l’activité économique qui existait avant la pandémie vers l’été 2022. La reprise pourrait prendre davantage de temps si la deuxième vague de la pandémie devenait plus sévère.
     

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