COVID-19 : Proactivité chez Groupe Morneau
Dès que la menace du coronavirus a été soulevée, le Groupe Morneau a pris les choses en main, si bien que quelques jours à peine après le premier cas déclaré positif au Québec, l’entreprise œuvrant en transport, logistique et entreposage était déjà en mode action.
Depuis les dernières semaines, le monde entier surveille de près la propagation de la COVID-19. Le Groupe Morneau fait de même, alors que son domaine d’activités fait partie des «essentiels» en cette période de crise.
«Nous suivons la situation avec beaucoup de sérieux depuis le tout début, confie le PDG André Morneau entre une conférence téléphonique et la rédaction de courriels. Nos collaborateurs sont des acteurs fort importants dans toute la chaine [d’approvisionnement]. C’est une belle valorisation pour tout le monde. Je suis très fier aujourd’hui d’être dans le domaine du transport. On est très heureux, mais aussi conscient des responsabilités qu’on a.»
Groupe Morneau, qui possède 23 terminaux à travers le Québec, l’Ontario et Terre-Neuve-et-Labrador, et plus de 1 200 employés – appelés collaborateurs –, a rapidement multiplié les mesures pour s’assurer de la sécurité de tous.
Ainsi, dès le 9 mars, soit deux jours avant même que l’Organisation mondiale de la santé déclare l’état de pandémie, un comité de gestion de crise a été mis sur pied. Sa mission est essentiellement d’effectuer une veille complète sur les impacts de la COVID-19, mais aussi de mettre en place des mesures préventives, particulièrement en termes d’hygiène, pour limiter les risques de propagation.
«En février, quelqu’un de l’organisation a sonné l’alarme, alors que des cas positifs commençaient à être recensés au Canada. Rapidement, le comité a été formé. Il a commencé à mettre les choses en place et à ressortir des mesures utilisées à l’époque du SRAS, par exemple, raconte M. Morneau. Quand le gouvernement a fait ses premières annonces, le 12 mars, nous étions prêts.»
MESURES
Plusieurs initiatives ont été prises et un plan d’action a été mis en place pour assurer la continuité des affaires. Le télétravail a été favorisé pour tous les employés dont la fonction le permettait et la distanciation sociale a été demandée de façon «très stricte» à l’intérieur même des locaux de l’entreprise.
Différentes mesures d’hygiène ont également été rehaussées dans chacune des installations. Par exemple, plusieurs procédures permettant le nettoyage des espaces de travail, à l’arrivée et au départ, dans les camions ou les terminaux, ont été développées. La signature entourant les livraisons a aussi été suspendue temporairement et des campagnes de sensibilisation entourant le lavage des mains ont été lancées.
«Les mesures ont été uniformisées de Toronto à Happy Valley-Goose Bay et nous nous sommes assurés que chaque installation ne manque de rien en termes de produits désinfectants […] Depuis aujourd’hui, dans nos terminaux les plus achalandés, on s’assure aussi que les chauffeurs ne fassent pas de température avant qu’ils entrent […] On prend tous les moyens pour diminuer les risques, ainsi que rassurer les collaborateurs en place et nos clients.»
L’entreprise s’assure que ses employés «aient tous les renseignements possibles, qu’ils sachent à qui s’adresser et qu’ils soient informés des règles». Les informations sont mises à jour et diffusées régulièrement via différents supports, dont les babillards et les tablettes des chauffeurs. Un site web consacré aux communications entourant la COVID-19 a aussi été créé.
IMPACT SUR LES AFFAIRES
Inévitablement, la crise sanitaire a eu un impact direct sur les affaires de l’entreprise. Même si le transport dans le secteur alimentaire s’en sort plutôt bien, compte tenu des demandes des grandes surfaces et des épiceries, le transport général a diminué de façon significative.
«Lorsque le gouvernement a demandé la fermeture des commerces non essentiels, on a vu notre volume descendre assez rapidement. On est à peut-être 50 % de baisse comparativement à la même période l’an dernier», confie André Morneau.
Quelques centaines d’employés ont dû être mis à pied un peu partout, ces dernières semaines. «C’est triste parce qu’à travers les années, on a jamais eu de mises à pied d’importance. Même en 2008, malgré d’importantes baisses de volume en raison de la crise financière, on avait réussi à répartir le travail. On avait eu le temps d’orchestrer des mesures, de se synchroniser avec les gouvernements. Mais là, tout est arrivé tellement vite, tellement rapidement.»
André Morneau assure que le moral des troupes est bon et que les équipes font preuve de beaucoup de résilience à travers les épreuves. En date du 6 avril, personne n’avait reçu un test positif au coronavirus au sein de l’organisation. Mais encore là, sans surprise, l’entreprise est prête à réagir au cas où l’un des employés devait être diagnostiqué.
Par le passé, le travail des camionneurs a souvent été pris pour acquis, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les chauffeurs de camion jouissent d’une «reconnaissance sociale qui est extrêmement intéressante» et surtout méritée, croit le président.
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