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Les Québécois n’ont jamais été aussi inquiets de leurs finances

durée 1 avril 2020 | 10h15
  • La crise mondiale engendrée par la COVID-19 a créé une onde de choc financière sans précédent pour les Québécois à un moment où leurs finances personnelles constituaient déjà une préoccupation pour bon nombre d’entre eux. 

    Selon le dernier indice des dettes à la consommation de MNP compilé plus tôt ce mois-ci, les Québécois n’ont jamais été aussi angoissés par leur dette à la consommation. Près de la moitié (47 %) affirment qu’ils sont préoccupés par leur niveau d’endettement, un bond considérable de 16 points par rapport à la dernière vague de décembre, et le pourcentage le plus élevé enregistré depuis la création de l’indice en 2017.

    «Les résultats montrent à quel point les ménages canadiens sont vulnérables à une interruption des revenus. Au cours des prochains mois, nous serons probablement témoins de l’évolution de deux crises : la pandémie mondiale et l’éclatement de la bulle d’endettement des Canadiens», mentionne Grant Bazian, président de MNP Ltée.

    Depuis juin 2017, MNP Ltée effectue un suivi de l’impression des Canadiens à l’égard de leur dette à la consommation et de leur capacité à honorer leurs paiements mensuels. Maintenant à sa 12e vague, l’indice des dettes à la consommation de MNP se situe actuellement à 93 points (-3 points) et montre son niveau le plus bas jamais enregistré.

    Dans un contexte de pandémie mondiale, un Québécois sur trois (34 %) craint de perdre son emploi ou de voir un membre de son ménage perdre le sien, une hausse de 6 points par rapport à décembre. Un répondant sur cinq (22 %, -4 points) doute de pouvoir s’en sortir sans recourir à l’endettement en cas de perte d’emploi, de baisse des revenus ou d’une diminution du travail saisonnier.

    «Tout le monde vit une perturbation financière à divers degrés, que ce soit au niveau de la paie, du compte de banque ou du portefeuille d’actions. Mais ceux qui luttent déjà avec le surendettement se dirigent vers le mode survie», souligne Frederic Lachance, expert en gestion de l’endettement chez MNP Ltée.

    Environ la moitié des Québécois (52 %, +4 points) sont sur le précipice de l’insolvabilité et indiquent qu’ils sont à 200 $ ou moins de ne pouvoir payer toutes leurs factures à la fin du mois. De ce nombre, le quart (25 %) affirment qu’ils sont déjà incapables d’honorer toutes leurs obligations financières mensuelles.

    Même si les faibles taux d’intérêt, les mesures prises à l’égard des politiques monétaires et la souplesse des prêteurs devraient aider les Québécois à traverser la crise, ils seront nombreux à avoir besoin de soutien.

    «La perte de son revenu du jour au lendemain est une expérience éprouvante, mais l’une des pires choses qu’un ménage puisse faire, c’est de céder à la panique et d’employer de faux remèdes comme gonfler son solde de carte de crédit ou demander un prêt sur salaire, soutient M. Lachance. Ceux qui risquent de manquer un paiement devraient communiquer avec leurs créanciers et demandez conseil à un professionnel autorisé.»

    Les syndics autorisés en insolvabilité peuvent offrir une protection légale contre les créanciers et vous accompagner dans une proposition de consommateur ou une procédure de faillite. Seuls professionnels de la gestion de l’endettement à être régis par le gouvernement, les SAI ont les moyens de soutenir les débiteurs et de les seconder pour mettre de l’ordre dans leurs finances. Ils peuvent même, si nécessaire, les aider à éviter la faillite en négociant avec leurs créanciers.

    «Lorsqu’il est question de finances personnelles, ceux qui sont déjà lourdement endettés et qui viennent de perdre leur emploi doivent emprunter les bonnes avenues pour obtenir du soutien. Il y a un système en place pour les aider à retrouver la stabilité financière», précise M. Lachance.

    L’indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures, à faire face aux imprévus et à composer avec les hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité.

     

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    Publié à 6h59

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