Nouvelle réglementation sur le contrôle de la température de l'eau: pour la sécurité des aînés
Cette nouvelle réglementation vise à protéger les personnes âgées en réduisant les risques de brûlures par eau chaude dans les établissements de soins et les résidences privées pour aînés. Le gouvernement impose désormais l'installation d'un dispositif limitant à 43 °C la température de l'eau, actuellement fixée à 49 °C.
Une réglementation nécessaire
Des rapports d'investigation de coroners révèlent qu'entre 2000 et 2012, 24 personnes âgées de 65 ans et plus sont décédées des suites de brûlures par eau chaude. Ces accidents mortels sont survenus en majorité dans des centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et des résidences privées pour aînés.
Les personnes âgées sont plus susceptibles de subir des brûlures pour trois raisons : leur peau est plus mince et moins bien vascularisée, elles sont plus sujettes aux chutes et leurs réflexes sont amoindris.
« Il est inacceptable que des personnes en perte d'autonomie se blessent ou décèdent des suites d'un accident qui aurait pu être évité. Lorsque nous étions dans l'opposition, nous avons réclamé à de nombreuses reprises des modifications à cette réglementation afin de protéger les personnes les plus vulnérables de notre société. Je suis fière aujourd'hui d'annoncer ce changement essentiel pour nos aînés. Il s'agit d'un geste tout simple qui aurait dû être posé il y a fort longtemps» a déclaré la ministre Maltais.
Période transitoire
Sous la responsabilité de la Régie du bâtiment du Québec, la nouvelle réglementation entrera en vigueur le 11 février. Un délai d'un an est prévu pour permettre aux propriétaires n'ayant pas le bon type de dispositifs de limitation de la température de l'eau chaude de s'y conformer. Si les dispositifs sont déjà en place, un délai de 45 jours est alloué pour ajuster la température à 43 °C.
Le contrôle de la température de l'eau doit être assuré par des dispositifs aux robinets, plutôt que par l'abaissement de la température de l'eau dans les chauffe-eau, afin d'éviter les risques d'infections liées à la présence de certaines bactéries dans les systèmes d'alimentation en eau chaude, comme les légionelles.