Nouvelles offensives contre la réforme de l’assurance-emploi
Rivière-du-Loup - Pendant que le député néo-démocrate François Lapointe revient à la charge avec de nouvelles cartes postales pour contester la réforme de l’assurance-emploi, Action chômage Kamouraska, en collaboration avec la Coalition sur l’assurance-emploi du Bas-St-Laurent, lance une vaste campagne d’appui aux travailleurs saisonniers.
Le député de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup imprimera pour une troisième fois des cartes postales destinées au premier ministre Stephen Harper. Pour cette occasion, son collègue député, Guy Caron (Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques), se joint à l’opération.
« De nombreux restaurateurs, hôteliers et propriétaires d’entreprises de la région m’ont annoncé qu’ils avaient écoulé leur stock de cartes postales, indique M. Lapointe. Il nous faut donc en réimprimer pour répondre à la demande et signifier au gouvernement conservateur le désaccord, l'indignation, des gens d’ici face au saccage de l’assurance-emploi. »
De son côté, la Coalition soumettra aux municipalités de la région, aux MRC, à la Conférence régionale des élus, aux entreprises, aux organismes et aux syndicats une résolution type à l’attention du gouvernement fédéral dénonçant cette réforme et demandant son abolition. La Coalition se dit convaincue que la région sera à nouveau solidaire pour protéger ses travailleurs, son économie et son emploi saisonnier.
Conditions inférieures
« Non seulement le gouvernement a annoncé l’abolition des projets pilotes qui permettaient aux travailleurs saisonniers d’avoir accès à un revenu minimum pour lequel ils devraient être assurés, mais il les forcera à accepter des emplois à des conditions très inférieures à celles de leur emploi précédent », souligne Alain Lagacé d’Action chômage Kamouraska.
Selon la Coalition, un travailleur devra accepter un emploi à 70 % de son salaire, et ce, jusqu’à cent kilomètres de chez lui. « Pour le gouvernement conservateur, un emploi convenable, ça veut dire qu’un travailleur qui gagne 14,14 $ de l’heure devra accepter un emploi au salaire minimum, se trouvant très loin de chez lui. Ça ne tient aucunement compte des réalités de nos régions qui ont besoin des travailleurs saisonniers pour survivre », affirme en outre M. Lagacé pour la Coalition.
Pour François Lapointe, « ces réformes provoqueront beaucoup de pression sur les ressources humaines de plusieurs industries saisonnières qui sont des piliers de l`économie du Bas-Saint-Laurent, tels que le tourisme et la foresterie. »
La Coalition pour l’assurance-emploi du Bas-Saint-Laurent est un regroupement régional constitué d’Action chômage Kamouraska, la CSN, la FTQ, le SFPQ et la FIQ.Collaboration : Maurice Gagnon, leplacoteux.com
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