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L’Aide aux Travailleurs Accidentés célèbre ses 25 ans

durée 15 novembre 2012 | 21h01
  • Rivière-du-Loup - Le 7 novembre dernier, l’Aide aux Travailleurs Accidentés (ATA) soulignait les 25 ans d’existence de l’organisme en présence de nombreux  personnes ayant collaboré au cours des ans à garder bien vivante cette ressource indispensable pour les travailleurs et travailleuses accidentés.

    Des membres fondateurs, de fidèles collaborateurs, ainsi que de nombreux bénévoles et administrateurs qui se sont succédés au fil des ans, ont répondu à l’invitation pour une soirée qui s’est terminée sur un ton humoristique avec une parodie d’expertise médicale.

    C’est d’abord Gaston Lagacé, organisateur communautaire retraité du CLSC des Aboiteaux, qui a pris la parole pour rappeler le climat qui régnait au moment de la création de l’association.  Suite aux demandes répétées de la part d’accidentés à la recherche de services spécifiques, un constat s’imposait : une ressource pour les accidentés était nécessaire.  Un comité formé d’accidentés, de leurs proches ainsi que d’intervenants communautaires a rapidement été formé. Les démarches ont ensuite mené à l’incorporation de l’Aide aux Travailleurs accidentés du KLM en juillet 1987.


    Donia Royer, Jeanne D'Arc Pelletier et Réal Poulin

    L’organisme a pris son envol  avec un bureau à Saint-Jean-Port-Joli et des points de service dans les CLSC de Sant-Pamphile, Montmagny et Saint-Pascal.  Les demandes des accidentés ont tout de suite affluées. L’association comptait alors de nombreux comités dont un indispensable comité des finances. Marcel Guay a rappelé son rôle de « quêteux ». Ce fut une période de grande effervescence, particulièrement lors de la visite de Michel Chartrand, événement immortalisé dans une scène du film Un homme de parole réalisé par son fils Alain Chartrand en 1991. 

    Puis, au milieu des années 90, l’organisme a connu une période de remous suite au départ de la coordonnatrice et à l’abandon graduel du support des CLSC.  Grâce au travail soutenu des administrateurs qui ont pris la relève, l’ATA  est repartie sur de nouvelles bases. Élisée Vaillancourt était alors aux premières loges.  Prenant conscience de la triste réalité des travailleurs accidentés, il a multiplié les démarches afin que de préserver  la précieuse ressource pour les accidentés, alors menacée de disparition.


    Paul Crête

    Paul Crête, supporteur de l’organisme au cours de ses mandats successifs à titre de député fédéral, est venu rappeler l’importance de conserver et de faire connaître l’association. Il a aussi souligné le climat de transparence qui régnait au sein de l’association et le travail des administrateurs.

    Puis, Jean-Pierre Dubé, maire de Saint-Jean-Port-Joli, qui a participé aux activités de l’ATA à ses débuts est également venu se remémorer des souvenirs. Simon Laboissonnière, du bureau du député  Norbert Morin, ainsi que Gaétan Nadeau, représentant du député François Lapointe, ont tenu à être présents et ont rapppelé l’importance pour les députés de demeurer proches des gens.

    Le vice-président du Conseil d’administration, Réal Poulin,  a rendu hommage aux administrateurs et administratrices retraités qui ont assuré le relais au cours des 25 ans d’existence de l’association. Afin de souligner plus particulièrement leur travail, Madame Jeanne- D’Arc Pelletier, présidente de l’organisme en 1995, a reçu le titre de membre honoraire de l’ATA.  On a également remercié les intervenantes pour leur essentiel travail.

    Donia Royer, actuel président,  a, quant à lui, souligné l’apport de Me Pierre Caux, avocat spécialisé en droit du travail, fidèle collaborateur depuis plus de 12 ans.  Monsieur Royer a rappelé  combien il est important de pouvoir compter sur quelqu’un qui veille à la protection des droits des accidentés.

    En effet, les travailleurs accidentés se retrouvent toujours complètement démunis devant la « grosse machine » qu’est la CSST. Suite à un accident, les travailleurs réalisent bien vite que les employeurs et la CSST, qui est en fait une compagnie d’assurance, disposent d’une armée de médecins et d’avocats alors qu’eux sont dans un état de grande vulnérabilité.

    L’organisme accueille des accidentés dont les réclamations sont refusées mais aussi, de plus en plus, des accidentés qui éprouvent des difficultés dans le suivi de leur réclamation.  Le fait d’être « acceptés par la CSST » ne garanti pas la paix d’esprit. En effet, le processus d’indemnisation et de réadaptation est rempli d’embûches.


    Élisée Vaillancourt

    L’ATA offre donc des services aux travailleurs et travailleuses non syndiqués qui représentent plus de 60% des travailleurs du Québec.  Les services impliquent un suivi auprès de la CSST et de la Commission des lésions professionnelles ainsi qu’auprès de la Commission des normes du travail et de la Régie des rentes lorsque les dossiers se compliquent.

    L’Aide aux Travailleurs Accidentés a ouvert près 3500 dossiers depuis ses débuts et administre plus de 500 dossiers annuellement. Notez que les dossiers peuvent demeurer actifs pendant de nombreuses années.  Les demandes proviennent autant de la Côte-du-Sud  que de la grande région du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.  Les besoins des accidentés sont toujours aussi criants qu’en 1987 au moment de la fondation de l’Association.

    L’ATA est reconnue comme un organisme de défense des droits et ne reçoit aucun financement du ministère de la Santé et des Services sociaux malgré le fait que les interventions impliquent nécessairement un suivi avec des médecins et des travailleurs sociaux.  La clientèle de l’ATA, majoritairement des hommes en détresse suite à la perte d’un emploi ou pire d’une certaine capacité de travail, jonglent trop souvent avec le suicide. 

    Aussi, un accident du travail est une épreuve difficile à traverser pour un couple. En efet une baisse de revenu, un suivi médical intense, apporte des modifications importantes aux activités régulières d’une famille.  Pour cette raison, les conjoints et conjointes s’impliquent très souvent dans les dossiers.

    L’ATA a su relever deux grands défis qui se présentent  un jour ou l’autre pour tout organisme : survivre au départ du noyau fondateur qui a donné l’élan premier et garder le cap sur la mission première tout en renouvelant sans cesse ses forces vives. Elle tient à demeurer accessible et à l’écoute des besoins de la population.  Les intervenantes s’efforcent de répondre rapidement aux demandes de services sachant que les accidentés du travail vivent des périodes de grande détresse avec une situation économique parfois très précaire.

    L’ATA a pignon sur la rue de Gaspé Est à Saint-Jean-Port-Joli  et ce depuis 1987. On peut joindre une intervenante au 418 598-9844.



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