2e offensive de François Lapointe contre la réforme de l’assurance-emploi
« La première initiative a été la pétition qui circule présentement. Elle répond à un besoin de première ligne et de nombreux travailleurs la signent », relate M. Lapointe. Le député donnait, jeudi dernier, le coup d’envoi de sa deuxième initiative contre cette réforme qui entrera en vigueur dès l’automne et qui obligera les travailleurs, entrant dans la catégorie de prestataires fréquents, d’accepter un travail jugé comparable en terme d’aptitude, dans un rayon de 100 km de leur résidence, à 70 % du salaire antérieur.
Dans la région, de nombreuses entreprises du domaine touristique sont déjà touchées par cette nouvelle loi qui n’est pas encore en application. De fait, Claudette Dumont, propriétaire de l’Auberge de l’Anse à l’Anse-au-persil, présidente de Tourisme Rivière-du-Loup et du conseil d’administration du Sentier Petit Témis, témoigne.
« Cette année, à l’Auberge, j’ai perdu des membres de mon personnel qui revenait à chaque année parce qu’ils craignaient de perdre leur chômage. En tant qu’employeur d’une entreprise touristique saisonnière, je subis déjà les contrecoups de cette réforme avant même qu’elle soit en application. Je devrai peut-être prendre des décisions crève-cœur dans les prochaines années, déclare Mme Dumont. Même chose du côté de Tourisme Rivière-du-Loup et du Sentier Petit Témis, des employés ont quitté pour les mêmes raisons », ajoute cette dernière.
« Soyons honnêtes, cette réforme n’est pas mal perçue dans les provinces qui vivent d’autres types d’industries. Mais ici, où nous vivons selon le cycle des saisons, cette réforme est insensible à nos réalités économiques et elle doit être contesté par un maximum de gens », souligne le député Lapointe. Les cartes postales seront disponibles dans plusieurs entreprises touristiques, boutiques, établissement hôteliers, musées et attraits touristiques. Ayant comme titre évocateur : « Qui s’occupera de vous l’été prochain », et conçue de façon non partisane, la carte demande la révision de cette réforme qui met en péril les entreprises touristiques en les plaçant dans une situation précaire face à leur ressources humaines. Elle pourra être signée par les visiteurs de ses entreprises et retournée sans timbre à l’adresse du premier ministre.
« L’objectif est de sensibiliser M. Harper afin qu’il modifie l’application de la loi dans certain secteur », affirme M. Lapointe qui est toutefois très réaliste par rapport au comportement du gouvernement. « Dans l’agenda des conservateurs, il n’y a pas même d’espace pour seulement en discuter. Par contre, ces moyens de pressions peuvent leur faire réaliser qu’il est nécessaire de ne pas appliquer cette nouvelle loi de la même manière pour tous les secteurs d’activités », conclut le député.
Son initiative pourrait faire boule de neige et être adaptée dans d’autres circonscriptions.
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