Du nouveau au Fort Ingall
L’exposition est divisée en deux chapitres, « Se préparer pour la guerre » et « Parer pour la guerre ». En plus de mettre en scène des extraits du journal du Lieutenant Frederick Lenox Ingall, l’exposition utilise également les lettres que Jean-Étienne Landry, docteur du Fort, écrivait à sa femme.
« Le pragmatisme du journal du lieutenant et le romantisme qui se dégage des lettres du docteur nous permet d’avoir deux visions complémentaires de ce que pouvait être la vie au Fort », indique Samuel Moreau, directeur adjoint au Fort Ingall.
De plus, cette nouvelle exposition intègre de façon originale l’interactivité avec les nouveaux médias, entre autres des films de reconstitution, en permettant aux visiteurs d’en apprendre davantage sur de nombreux aspects touchant la vie au Fort et la situation de guerre. Des artéfacts découverts sur le site lors des fouilles de 1967 sont mis en valeurs par les témoignages de personnages. L’exposition contient une foule d’informations pertinentes présentées de manière à faire vivre aux visiteurs l’ambiance du Fort à l’époque de son occupation en 1839.

Pierre Landry, directeur général du Musée du Bas-Saint-Laurent à Rivière-du-Loup, est l’arrière arrière petit-fils du docteur Jean-Étienne Landry. « C’est quelque chose d’être ici, de voir la reconstitution des lieux où mon ancêtre a vécu, de lire ses lettres et de savoir que sa mémoire est honorée », admet-il.
Photo : Cathy Gagnon
C’est en 1989 que la dernière exposition permanente du Fort a été installée. En général, on considère que ce type d’exposition à une vie d’une durée maximale de 10 ans.
« Nous avions un produit beaucoup trop vieux qui ne répondait plus aux exigences du marché. Avec la nouvelle exposition, nous pouvons espérer augmenter, et même doubler, l’affluence de visiteurs au cours des prochaines années », souligne Richard Belzile, directeur général, qui présentait par la même occasion le bilan 2005-2012 des activités du Fort Ingall.

Le dortoir du Fort Ingall permet d’expérimenter une nuit à la façon 1839. Dormir sur des lits superposés en bois, aux matelas de paille, dans un bâtiment fabriqué avec les méthodes d’antan et suivre l’horaire typique des militaires du Fort est une façon originale et inclusive de vivre l’histoire.
Photo : Cathy Gagnon
UN AVENIR FORTIFIÉ
Afin de souligner les 40 ans du Fort, une exposition temporaire, résumant les étapes importantes de sa reconstruction et de son histoire récente, est présentée dans le dortoir nord. Un camping sur la berge du lac Témiscouata et la possibilité de vivre une nuit dans un dortoir font également partie de l’offre du Fort Ingall.

Richard Belzile est confiant pour l’avenir du Fort Ingall.
Photo : Cathy Gagnon
En plus de sa collaboration au tournage de films de reconstitution présentés dans la nouvelle exposition, la Garnison du Lac Témiscouata participe activement à la vitalité du Fort Ingall. Ses membres font de nombreuses visites à l’extérieur du Fort et de la région, transmettant son histoire. D’ailleurs, ils seront de Rivière-du-Loup en 3 actes et feront vivre aux participants une journée en 1840, à l’église St.Bartholomew.
« L’histoire du Fort Ingall ne s’arrêtera pas aujourd’hui. Nous avons des projets de développement et nous nous assurons que les réparations nécessaires soient effectuées. À l’époque, cette forteresse a été conçue pour durer cinq ans. Nous nous sommes donné comme mission de la maintenir encore 100 ans et même plus », soutient M. Belzile.