Carol Jean et Benoit Leclerc poursuivent VMD
Dans un document déposé à la Cour Supérieure, on apprend que MM. Jean et Leclerc poursuivent VMD pour leur « congédiement fait sans motif sérieux et de manière abusive le 3 novembre 2011. »
Rappelons que les deux conseillers en placement avaient été congédiés le jeudi 3 novembre 2011, alors que neuf employés de Valeurs Mobilières Desjardins, ailleurs au Québec, avaient été mis à pied pour avoir complété des transactions non autorisées dans des comptes aux Bahamas. Les employés en question oeuvraient dans des succursales de Montréal, Thetford Mines, Rivière-du-Loup et Laval.
Carol Jean poursuit VMD pour 1 855 000 $. Ce montant comprend une somme de 800 000 $ pour le transfert de sa clientèle qui devait lui être versée le 15 décembre dernier en vertu d'une entente avec VMD, après avoir été promu au poste de directeur régional, 200 000 $ pour atteinte à sa réputation et 300 000 $ en dommages punitifs, notamment. Benoit Leclerc réclame pour sa part 968 656 $ : 468 656 pour son congédiement « sans motif sérieux », 200 000 $ pour atteinte à sa réputation et 300 000 $ en dommages punitifs.
Joint par Info Dimanche vendredi, André Chapleau, directeur principal, relations de presse chez Desjardins, s'est limité à ces commentaires : « Nous prenons acte de la poursuite et nous ferons valoir nos arguments en cours le moment venu. »
La date de la première audience a été fixée au 17 septembre prochain, s'il n'y a pas d'entente entre les deux parties hors cour d'ici là.
FAITS REPROCHÉS
VMD reprochait à Benoit Leclerc et Carol Jean de ne pas lui avoir déclaré leur implication dans un comte détenu par un de leur client, non résident canadien, aux Bahamas. Ce compte avait été ouvert en 2003 alors que les deux hommes oeuvraient pour la Financière Banque Nationale puis transféré chez VMD en même temps qu’eux. Si Jean et Leclerc affirment que leurs liens avec ce client étaient rares et épisodiques, ils auraient toutefois omis de déclarer leur implication dans ce compte, qu’ils qualifie de « minime » et insistent qu’ils « n’ont jamais eu l’intention de cacher quoi que ce soit à VMD. »
Les deux hommes, via leur avocat, entendent par ailleurs démontrer qu’ils ont, dans le passé, déclaré à VMD des situations problématiques au sujet de certains conseillers en placement, et que ceux-ci sont toujours à l’emploi de la firme de courtage de Desjardins.
« NOUS AVONS TOUJOURS ÉTÉ INTÈGRES » - CAROL JEAN
Au lendemain de leur congédiements, les deux hommes avaient fait paraitre un communiqué de presse afin de faire connaitre leurs états d’âme. « Nous travaillons en équipe depuis près de deux décennies et nous sommes fiers de ce que nous avons accompli dans l’intérêt de nos clients, en concordance avec les valeurs de respect, de professionnalisme et d’intégrité prévalant dans notre domaine d’activités », avait indiqué Benoît Leclerc. Carol Jean de son côté affirme : « Nous avons toujours été intègres et respectueux des principes régissant notre profession. La situation actuelle est insoutenable pour nos familles, nos proches et nos clients. Aucun de nos clients n’a jamais été lésé. La décision de VMD est vexatoire et constitue une atteinte à notre réputation car nous avons toujours agi de bonne foi. »
Le 30 novembre, Benoit Leclerc et Carol Jean réintégraient les rangs de la succursale louperivoise de la Financière Banque Nationale, leur employeur avant leur passage chez VMD. Ils s’étaient joints à VMD en 2004.
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