Les trois hommes forts de Rivière-du-Loup
Discussion à bâtons rompus avec les trois hommes forts de Rivière-du-Loup, le lieutenant Michel Tardif, le lieutenant Guy Bourgoin et le capitaine Benoît Plante.
La rencontre a lieu à l’ancien poste de police municipal situé au 555, rue Lafontaine, reconverti en poste de la MRC où les travaux d’aménagement vont bon train. « Nous sommes parfaitement fonctionnels depuis le vendredi 4 mai. La décoration n’est pas parfaite, il reste quelques boites, mais le plus important, nous y sommes déjà fonctionnels », commente fièrement le capitaine et directeur du poste, Benoît Plante.
Pour le lieutenant Michel Tardif, ancien directeur du poste de la SQ jusqu’à l’intégration, les changements ne l’effraient pas. « Ça reste la Sûreté du Québec », lance-t-il sourire en coin. Il faut dire qu’il se trouve en terrain connu. « Guy (Bourgoin) est un collègue, mais aussi un ami. Quant à Benoît, nous avons déjà étudié ensemble en quatrième secondaire. Avec le temps, on s’est perdu de vue, mais là (rires), on se voit pas mal. »
Cette bonne entente est contagieuse, car s’il faut en croire les trois officiers, l’intégration des 36 policiers s’annonce déjà comme réussie. « Ça s’est fait en douceur et dans le respect. Nous avons été clairs, depuis le 30 avril, ce sont des agents de la SQ. Ce ne sont pas des policiers de la SM au sein de la SQ », souligne le lieutenant Guy Bourgoin, lui-même intégré.
« C’est une culture différente, la gestion est différente, mais il y a plein de changements que je considère positifs et c’est un défi très intéressant que j’entends relever avec plaisir et engagement » ajoute-t-il. « C’est une souplesse de gestion assez extraordinaire et si l’appareil semble imposant, il n’est pas lourd, mais bien structuré », commente-t-il, faisant allusion à la gestion des effectifs et la gestion de risques.
Le nouveau directeur du nouveau poste de la SQ de la MRC, Benoît Plante, s’est montré catégorique : « La SQ a fait l’acquisition d’excellents policiers, ça ne fait aucun doute. » Une appréciation réciproque.
« Benoît est une personne très humaine, dynamique qui apporte un vent nouveau. Je crois qu’il était la personne la plus indiquée pour faire l’arrimage entre deux vieux partenaires comme Michel (Tardif) et moi », commente Guy Bourgoin.
Police de proximité

« La police de proximité, c’est ancrée dans notre manière de faire, et je compte construire là-dessus. Si tu choisis de venir en région comme policier, il faut que ça soit dans tes valeurs. » Une proximité que Benoît Plante décrit comme un partenariat.
Ce dernier invite la population à collaborer avec eux. « Nous sommes tous des citoyens et des individus de la ville et de la MRC de Rivière-du-Loup et nous avons tout à gagner que notre ville soit moins criminalisée, que nos jeunes aillent à l’école et que nous ayons plus de quiétude. (…) Nous serons présents et à l’écoute. Nous sommes une police de proximité et les citoyens de Rivière-du-Loup comme de la MRC ne seront pas témoins d’une diminution de notre présence, mais plutôt le contraire. C’est ce que je veux. »
S’il se décrit comme un homme de changement, le capitaine Plante a souligné le travail accompli par ceux qu’il décrit comme étant ses « deux super adjoints. » Du même souffle, il a aussi annoncé que le parrainage entre policiers et municipalités déjà présents au sein de la MRC sera étendu aux différents quartiers de Rivière-du-Loup comme St-Ludger, St-Patrice, St-François, le parc industriel, le parc Cartier et la Pointe.
Le programme d’intervention dans le milieu scolaire sera étendu à toutes les écoles de la MRC et sera placé sous la responsabilité de la même agente, soit Aglaé Ouellet. De son côté, Johanne Levasseur, récemment promue au grade de sergente, poursuivra son programme de relation communautaire. La SQ reconnait ainsi l’apport de Mme Levasseur, un visage connu et apprécié dans la communauté louperivoise. Cette dernière sera aussi responsable du volet évènementiel.
Déjà, d’ex-policiers municipaux ont manifesté de l’intérêt pour des postes spécialisés au sein du corps de police provincial qui, aux dires même des trois officiers donnera « un plus » à leur carrière. D’un point de vue plus personnel, Benoît Plante prépare la construction de sa future maison sur un terrain qu’il possédait déjà. « Je reviens chez nous », a-t-il conclu, sourire en coin.
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