2012, une bonne année pour les acériculteurs de la région
Yvan Beaulieu, de l’Érablière du Domaine de Beaufor de Biencourt, indique que la saison a débuté le 17 mars, de grandes chaleurs provoquant les premières coulées. Samedi dernier, la moyenne de sirop produit à l’entaille atteignait les 4,13 livres. M. Beaulieu prévoit qu’au terme de la semaine qui marquera la fin de la saison 2012, l’érablière aura atteint les 4,5 livres à l’entaille.
« Le début de la saison a été marqué de coulées abondantes pendant huit jours (17-24 mars) puis d’une interruption de cinq jours en raison du froid trop intense. Mais depuis le 30 mars, on a assisté à une très bonne coulée. Les grandes chaleurs ont eu pour effet de dégeler les arbres, ce qui a beaucoup aidé. Sans les chaleurs du début, on n’aurait probablement pas connu une aussi bonne saison. »
Et le plus fort volume de production de sirop a été enregistré dans la meilleure qualité, AA, un sirop plus clair et plus sucré. Seulement 17 des 284 barils produits au 28 avril n’étaient pas classés dans les trois meilleures catégories (AA, A et B).
ALAIN GRÉGOIRE
Alain Grégoire exploite son érablière à Auclair sur quatre lots. La saison des sucres a débuté chez lui le 13 mars et elle a été marquée dans ce secteur de chaleurs qui n’avaient pas été prévues. « Cette saison a été bien spéciale, fait-il remarquer. Le 1er avril, il ne restait plus de neige au sol et le 25 avril, la saison était terminée. J’ai atteint 3,7 livres à l’entaille mais j’aurais bien aimé me rendre à quatre. Et, phénomène particulier, j’ai pu noter une importante variation de rendement d’un site à l’autre. La saison a débuté avec une chaleur estivale qui a brimé la coulée en certains endroits mais été bénéfique ailleurs. »
Il explique que les quatre lots où il entaille qui sont distants d’un mille en moyenne n’ont pas présenté des taux uniformes en terme de volume de production, ce qui est source de questionnement. « J’ai enregistré dans des secteurs une moyenne de 4,5 livres, dans d’autres trois seulement. J’ai vu des rendements très élevés dans des secteurs reconnus comme ordinaires et des rendements moyens dans d’autres qui sont bons normalement. »
Néanmoins, plus de 50 % de sa production est de catégorie AA, ce même si en début de saison le sirop était plus foncé.
JEAN-YVES RICHARD
Jean-Yves Richard, de Saint-Cyprien, mentionne qu’il a connu une très bonne saison. La chaleur de la mi-mars a provoqué une coulée qu’il qualifie de phénoménale en terme de volume. Mais le taux de sucre était un peu en-deçà des moyennes normales, soit de 2,25 % par rapport à 3 %, ce qui exigeait qu’on utilise plus de sève pour faire du sirop.
« En l’espace de trois jours, la neige avait disparu et les troncs des arbres avaient dégelé, ce qui explique ce phénomène de coulée si abondante. »
Le rendement à l’entaille dans son érablière est de 3,2 livres et M. Richard prévoit que la saison se terminera cette semaine. Il ajoute que de sa production, trois livres sont d’excellente qualité, la balance (0,2 lb) est de catégorie industrielle, destinée à la transformation.