Rivière-du-Loup entend réduire ses émissions de GES
Historiquement, le projet débutait en 2006 alors qu’un inventaire partiel des émissions de GES avait été réalisé pour Rivière-du-Loup, qui faisait partie d’un projet-pilote avec l’Union des municipalités du Québec. L’année 2008 allait devenir l’année de référence permettant d’établir un portrait comparatif de l’évolution de l’inventaire des principales sources d’émissions de GES sur le territoire de la Ville.
Cet inventaire a trait, d’une part, à l’administration municipale dont les bâtiments, les équipements motorisés et le traitement des eaux usées et, d’autre part, à la collectivité, dont le traitement des matières résiduelles et le transport. S’ajoute le volet sous-traitants avec deux importants contrats donnés par la Ville pour la collecte des matières résiduelles et pour le déneigement. À elles seules, ces activités totalisent près de 820 tonnes eCO2 d’émission de GES par année.
En fait, l’inventaire est le point de départ à partir duquel il est possible de déterminer nos objectifs de réduction, produire un plan d’action et évaluer les progrès réalisés en vue de lutter contre les changements climatiques.
Or, l’inventaire aujourd’hui présenté permet de dresser un portrait de l’ensemble des émissions de GES, tant pour la Ville que pour la collectivité. « Rivière-du-Loup a été une des premières à déposer une demande au programme Climat municipalités dont le montant de la subvention obtenue s’élève à 48 000 $. Elle sera également parmi les premières à avoir finalisé son inventaire et à présenter son plan d’action pour la réduction de ses émissions », confirme Michel Morin, maire de la Ville de Rivière-du-Loup.
Volet corporatif
Au total, les émissions de GES de la Ville s’élèvent à 572,9 tonnes eCO2, dont près de 90 % proviennent des transports avec l’utilisation du diesel et de l’essence. Le plan d’action prévoit une réduction de près de 145 tonnes eCO2 d’ici 2020, ce qui est au-delà de l’objectif de 20 % fixé par le gouvernement du Québec puisque nous devrions atteindre 25,2 %.
Déjà, certaines actions ont été mises en place depuis 2008 et parmi celles à venir, notons entre autres la télémétrie, la politique de marche au ralenti, le chauffage par biomasse, la poursuite du programme de plantation d’arbres dont l’objectif est de planter 500 arbres par année pendant cinq ans, ce qui permettra de réduire les GES de 23 tonnes eCO2.
Volet collectivité
Pour les deux secteurs ciblés dans ce volet, soit les matières résiduelles et le transport, l’émission des GES s’élève à 118 600 tonnes eCO2. Le plan d’action prévoit une réduction de 30 500 tonnes eCO2 d’ici 2020, ce qui devrait représenter 26,1 %, alors que la cible du gouvernement du Québec est de 20 %. Depuis 2008, nous avons réduit de près de 13 000 tonnes eCO2 nos émissions de GES, principalement grâce à la captation des biogaz au Lieu d’enfouissement technique (LET). En ce qui concerne le transport, les réductions passent par des actions de sensibilisation et de promotion.
Éric Côté, directeur du Service de l’environnement et du développement durable, complète ainsi : « L’inventaire et le plan d’action pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre que nous présentons aujourd’hui cadre parfaitement avec les orientations environnementales associées à notre démarche de planification stratégique The Natural Step ayant pour but d’accélérer le changement vers une société durable, cette voie que nous avons choisi d’emprunter pour assurer un avenir vert à Rivière-du-Loup. »