Domaine Kogan: Rivière-du-Loup prend le virage vert
Conseillée dans leur démarche par le regroupement québécois pour le développement urbain, rural et villageois viable, Vivre en ville, la Ville de Rivière-du-Loup est à la première étape dans l’élaboration de ce projet sortant des sentiers battus : un écoquartier nommé Domaine Kogan.
Dans son allocution, avant la présentation du concept à l’approche innovatrice par la firme Vivre en ville, le directeur général Jacques Poulin affirmait que ce projet pourrait représenter la vision du Rivière-du-Loup de demain : « Nous désirons faire de ce site, situé à la croisée des chemins, un lien avec le centre-ville et les différents secteurs autour. »

Rappelons que ce terrain, d’une superficie de 250 000 pieds carrés à aménager et d’une valeur de quelques millions, a été cédé par la famille Kogan à la Ville en février 2011 et que le bâtiment principal a été la cible d’un incendie criminel en juillet de la même année, changeant les plans élaborés à l’époque.
Projet vert du début à la fin
Coïncidant avec la nouvelle planification stratégique adoptée par la Ville en septembre 2011, la méthode « The Natural Step », ce projet valorise une certaine idéologie qui servira de vitrine pour l’écoconstruction de la région. Le Domaine Kogan sera l’amalgame d’une grande diversité de constructions (condos, logements locatifs et sociaux en propriété, copropriété ou coopérative) de 2 à 5 étages apportant la mixité et la compacité souhaitées pour ce type de quartier et s’adressant à toutes les classes sociales.

Le terrain de l'ancienne usine Calko, d’une superficie de 250 000 pieds carrés à aménager et d’une valeur de quelques millions, a été cédé par la famille Kogan à la Ville en février 2011
Photo : Nicolas Ouellet
Des grandes lignes ont été édictées afin d’en arriver au résultat escompté : la qualité de vie, la proximité des services, la gestion environnementale des eaux de pluie, les gains écologiques et la biodiversité, des constructions de qualité et éco-énergétiques, la diversité architecturale ainsi que l’atténuation de la place de l’auto.
Par la prolongation des artères existantes (de la Chute, Frontenac et Sainte-Anne) et la création de nouvelles rues (dont la rue bordant la falaise se nommera Calko), il est prévu que le Domaine Kogan, malgré sa superficie, pourra accueillir 220 unités de logements équivalant à environ 500 à 600 personnes. En plus, 45 % de sa surface sera végétalisée ou perméable.
Utilisation logique de l'espace
Cette densité sera possible grâce à des stratégies d’utilisation logique (et écologique) de l’espace. Ainsi, il a été présenté aux citoyens divers types de constructions et de solutions existantes dans certains quartiers modèles fonctionnels ailleurs dans le monde. Par exemple, la construction de stationnements sous-terrains, dont les accès seront situés en périphérie du domaine et accessibles par le sous-sol des bâtiments, la limitation des stationnements en surface, et la mise en place d’un réseau de rues partagées sont des solutions qui ont été mises de l’avant.

La rue partagée est un concept où les piétons, cyclistes et automobilistes sont sur le même pied d’égalité, où la limite de vitesse est souvent de 5 km/h et où l’emprise de chaussée est réduite à 8 m. L’utilisation des toits des édifices pour la réalisation de terrasses et de jardins, la construction de grands balcons et le concept de cours partagées ont aussi été présentés. La création de zones de parc, de jeux et d’espaces publics, où la récupération des briques de l’ancienne usine pourrait être possible dans leur construction, est également prévue.
« Selon l’échéancier prévu, et après les périodes de consultations publiques, de validation des données, d’appels de procédures ainsi que de plans et devis, les premières constructions, qui seront les logements sociaux, pourront peut-être débuter en 2013 », a annoncé le directeur général.