Rivière-du-Loup citée en exemple dans le magazine Construire
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La Politique de l’eau a été adoptée en 2002 par le gouvernement du Québec. Il s’engageait alors à gérer l’eau de façon responsable et équitable tout en assurant la pérennité de la ressource, visant principalement à la reconnaître comme patrimoine collectif des Québécois, à assurer la protection de la santé publique et des écosystèmes aquatiques et à la gérer de façon intégrée dans une perspective de développement durable.
En avril 2005, Rivière-du-Loup est devenue la première ville du Québec à relever le défi et à se doter d’une politique de gestion de l’eau. Plusieurs autres villes québécoises ont emboîté le pas subséquemment.
Importante réduction
Dans l’article du magazine où il est question Ville de Rivière-du-Loup, le directeur du Service de l’environnement et du développement durable, Éric Côté, estime que 95 % des interventions prévues dans le plan d’action de la politique locale de la gestion de l’eau ont été accomplies depuis 2005.

L’avantage le plus limpide pour les membres du conseil municipal et la population est certainement le fait que la Ville réalise des économies de plus de 200 000 $ par année pour traiter l’eau qui n’est plus consommée. Ci-haut, l'usine de filtration de RIvière-du-Loup.
Photo : François Drouin
Un des premiers objectifs était alors de réduire de 20 % la consommation résidentielle moyenne par personne pour 2010. Grâce à des activités de sensibilisation ainsi qu’au resserrement de la réglementation, la réduction a atteint 13 % au terme de l’année 2008, soit l’équivalent de 52 litres de moins par jour par personne, ce qui signifie qu’un citoyen consomme 348 litres d’eau par jour comparativement à environ 400 quotidiennement par personne dans l’ensemble du Québec.
Cette diminution est aussi observable du côté des industries, des commerces et des institutions qui, depuis 2007 et à la suite de l’installation ou du remplacement d’un compteur d’eau, sont assujettis au principe de taxation « utilisateur-payeur ».
D’un autre côté, grâce à ce plan d’action, la quantité d’eau potable perdue par les fuites sur le réseau d’aqueduc est passée de 20 % en 1995 à 7,7 % en 2008, un résultat exceptionnel si on le compare à la moyenne du Québec.
Des gestes simples
Les efforts de la population, le changement de comportement et le respect de la réglementation municipale quant à l’utilisation extérieure de l’eau représentent des facteurs d’importance dans cet état de choses.
Le maire Michel Morin explique que l’installation d’appareils économiseurs d’eau, les aménagements paysagers à faible consommation, le maintien en bon état de la plomberie et de la robinetterie mais aussi des gestes simples tels que l’abstention de faire couler l’eau inutilement sont des initiatives qui font une différence, ce à quoi on peut ajouter le contrôle de rejets illicites dans l’environnement, l’interdiction de broyeurs domestiques, l’utilisation d’eau non traitée pour le lavage des voies publiques, l’interdiction de recourir à des pesticides à des fins esthétiques et la mise en place d’un programme de sensibilisation auprès des jeunes de 9 à 12 ans.