Noyade au lac Témiscouata
La victime marchait à bonne distance de la rive sur les glaces fragiles du lac Témiscouata quand ces dernières ont cédé sous son poids. Le chef de la brigade de prévention des incendies de Saint-Juste-du-Lac, Guy St-Pierre, a été témoin de toute la scène.
Le chef pompier dégustait son café matinal quand il a aperçu la malheureuse victime marcher sur la mince couche de glace du lac Témiscouata. Sa surprise a rapidement fait place à ses réflexes de premier intervenant quand il a vu la glace céder et la dame sombrer dans les eaux froides du lac.
« Il s’est précipité sur le téléphone et a composé le 911, raconte la conjointe du chef, Jeannine St-Pierre. Avec des jumelles, on voyait que la personne tentait de s’accrocher à la glace, elle se débattait. À un moment, elle a disparu, puis elle a réussi à remonter et s’accrocher au bord de la glace », raconte Mme St-Pierre.
De son côté, en homme d’expérience, Guy St-Pierre sait que le temps est un facteur vital. La résistance du corps humain dans les eaux froides n’est de quelques minutes. Il faut aussi tenir compte que les vêtements trempés constituent un ajout de poids non négligeable.
Rejoint par quatre autres pompiers, le chef a sorti sa chaloupe à moteur et s'est lancé au secours de la dame. « Elle portait un manteau vert assez voyant ce qui nous a permis de la repérer plus facilement », souligne Mme St-Pierre. Les pompiers, à l’aide de pics, ont franchi les glaces et ont pu récupérer la malheureuse marcheuse qui était inconsciente et se trouvait entre deux glaces.
Sur la rive, paramédics et policiers ont rapidement pris la relève des pompiers de la brigade de prévention des incendies de Saint-Juste-du-Lac. Elle a été conduite au Centre hospitalier de Notre-Dame-du-Lac. Souffrant d’hypothermie, elle y est décédée quelques heures plus tard.
La SQ possède encore peu d'informations sur les raisons de la présence de la victime sur les glaces du lac. « L’enquête se poursuit pour connaître les circonstances ayant poussé la dame à s’aventurer sur la glace dans de pareilles conditions », commente le relationniste à la Sûreté du Québec, Claude Ross.
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