Harcèlement citoyen : Saint-Simon-de-Rimouski resserre l’étau
À la suite d’une lettre anonyme visant le maire envoyée par la poste à l’ensemble de la population, Saint-Simon-de-Rimouski serre la vis concernant les comportements tolérés aux séances du conseil. Une décision prise à contrecœur par Denis Marcoux, mais qui est nécessaire pour le bon fonctionnement de la Municipalité, selon lui.
L’élu en a fait l’annonce par l’émission d’un communiqué spécial le 28 janvier. Après la réception de la lettre qui dénigrait l’un de ses textes écrits dans le journal municipal, il a souhaité rétablir les faits et a pris les actions nécessaires pour éviter le plus possible les mauvais comportements lors des séances du conseil.
Contacté par Info Dimanche, M. Marcoux a souligné que lors des deux dernières réunions publiques, des citoyens ont nui au bon déroulement de la rencontre. À partir de maintenant, le maire va se prévaloir du règlement municipal qui lui permet d’accorder des pénalités allant de 150 à 1 000 $ à un habitant pour une première offense. Dans le cas d’une récidive, les amendes sont doublées.
«J’ai ça dans mon arsenal, en plus de la possibilité d’expulser des gens ou d’ajourner la réunion, ajoute Denis Marcoux. C’est à contrecœur que je le fais. Je n’aime pas ça faire ça».
Il soutient qu’un groupe de citoyens fait du harcèlement depuis un bon moment, et qu’il s’est même créé une page Facebook à cet effet. «Je vis avec. Je respecte la liberté d’expression, même si elle est mal utilisée», indique le maire. De son côté, il est prêt à s’asseoir et discuter avec quiconque le désire. «Qu’on procède de cette façon, je trouve ça déloyal et je trouve ça un peu malicieux. C’est plus nuire au fonctionnement municipal qu’autre chose», croit-il.
Il soutient que dans les dernières années, beaucoup de travail a été effectué à Saint-Simon-de-Rimouski pour régulariser la situation de la Municipalité. Des projets ont aussi été développés. Le maire s’implique également auprès de projets de la MRC. «On n’est pas élu pour se faire trainer dans le caniveau et se faire salir», clame-t-il.
Il trouve dommage que peu de soutien soit offert aux élus municipaux pour résoudre des problèmes d’harcèlement citoyen. «Si je reste, c’est parce que je suis obstiné. Si on m’agresse, je ne me couche pas», martèle le maire. Il mentionne toutefois que ce ne sont pas tous les élus qui peuvent faire face à de tels problèmes, et qu’ils sont souvent démunis dans ces situations. «Ce n’est pas encourageant pour rester en politique municipale», confie-t-il.
Pour la suite, M. Marcoux poursuivra son mandat, puisque «beaucoup de monde compte sur lui». Il est toutefois en réflexion à savoir s’il se représentera aux prochaines élections.