Le maire de Saint-Juste-du-Lac démissionne
Tout juste avant les Fêtes, le maire de Saint-Juste-du-Lac, Alain Caron, a pris la décision de quitter son poste. En l’espace d’un peu plus de quatre ans, la petite municipalité du Témiscouata a donc vu se succéder trois différents maires, qui ont tous démissionné avant la fin de leur mandat.
Le retrait de la vie politique municipale de l’élu est effectif depuis le 1er janvier 2025. «Ça fait longtemps que j’y pensais», confie M. Caron à Info Dimanche. Sa réflexion s’est imposée graduellement, et le choix final a été fait avant Noël et le jour de l’An.
«La période des Fêtes, c’est comme une période charnière où on doit prendre des décisions, des résolutions», explique-t-il. L’ex-maire sentait qu’il devait arrêter maintenant, n’ayant pas le désir de se rendre aux élections de novembre 2025.
Alain Caron a réalisé qu’il avait pris la bonne décision après avoir vu sa famille à la nouvelle année. «J’ai reçu mes fils, joué avec mes petits-enfants», raconte-t-il. À la retraite, et bientôt âgé de 70 ans, il désirait se concentrer sur sa famille et ses projets personnels. «Je mettais ça de côté pas mal et je me mettais de côté. […] J’avais un choix à faire, ma famille [et moi-même] ou la mairie. J’étais rendu-là», assure-t-il.
«On ne peut pas faire la mairie à temps partiel, c’est très complexe», soutient l’ex-maire de Saint-Juste-du-Lac. S’impliquer en politique municipale est exigeant, et a un côté ingrat aussi, selon lui. «Il ne faut pas entrer en politique pour virer le monde à l’envers. La politique municipale particulièrement, mais la politique en général, c’est une machine lente et pénible à faire bouger».
Il mentionne que les élus font du mieux qu’ils peuvent avec les outils qu’ils ont. «Il faut que la population prenne en compte aussi qu’il n’y a rien de parfait, ni le système, ni les personnes». Il croit qu’autant les élus que les contribuables doivent faire attention à leurs impressions, leurs préjugés, à la désinformation et à la diffamation. Pour sa part, il n’avait pas de difficulté à jongler avec ces aspects, mais souligne que ces conditions peuvent être difficiles pour les gens qui s’engagent en politique municipale.
Pour la suite, il espère que les projets entamés à Saint-Juste-du-Lac se poursuivent. Il cite notamment la réalisation de la piste cyclable autour du lac, la réfection du chemin du lac, la mise en culture des terres en friche et le développement du parc national. Il souhaite aussi que le Corégone soit pérenne. Il indique avoir pleinement confiance en l’administration municipale en place.
Pour le moment, la pro-mairesse, Roseline Laplante, assurera l’intérim de M. Caron. Ce dernier avait succédé à Mario Guimont en 2022, qui, auparavant, avait été élu par acclamation après les élections de novembre 2021. Michel Normand avait démissionné un mois avant, et M. Guimont, à ce moment conseiller, avait assuré l’intérim. Le conseil élira un nouveau maire parmi ses membres à la séance du conseil du mardi 14 janvier.
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