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Noyade évitée : la famille de l’enfant entame des démarches judiciaires 

durée 17 juillet 2024 | 06h09
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    La famille du jeune garçon qui a été sauvé de la noyade, le 3 juillet au Camp Richelieu Vive la Joie, n’entend pas tourner la page si rapidement sur les événements. Elle confirme vouloir lancer des démarches judiciaires au civil contre le camp de vacances, estimant qu’il y a eu négligence. 

    Une semaine après les faits, la mère du jeune Charles, Martine Pelletier, était toujours sous le coup de l’émotion. Si elle peut encore prendre son fils dans ses bras, cadeau que lui a offert Antonny Pelletier de Saint-Antonin, elle est incapable d’oublier que la vie de sa famille est venue tout près d’être bousculée à jamais. 

    «C’est encore difficile», a confirmé la maman. «Ça s’est peut-être joué sur une question de secondes. Il n’en restait pas long…» 

    Dans les derniers jours, Martine Pelletier a communiqué avec l’aide juridique de Rivière-du-Loup, décidée à entamer des démarches judiciaires contre le Camp Richelieu Vive la Joie. Si des détails doivent toujours être réglés afin que le processus puisse aller de l’avant, elle est convaincue de prendre la bonne décision. 

    La mère de famille soutient avoir réfléchi à la situation au cours de la dernière semaine. Son idée était faite, a-t-elle confié, mais une discussion avec un membre de l’Association des camps de jour du Québec (ACQ), qu’elle a contacté initialement pour dénoncer la situation, l’aurait aussi encouragée à aller de l’avant. 

    Mme Pelletier estime que des manquements ont été commis le 3 juillet. Elle ne comprend pas, par exemple, pourquoi les services d’urgence n’ont pas été appelés sur-le-champ, après que son enfant a été sauvé de la noyade. 

    Dans le rapport d’incident qu’elle a obtenu, il est mentionné que le jeune Charles est sorti de l’eau avec un teint bleu, en difficulté respiratoire et en toussant. Il aurait craché beaucoup d’eau et se serait plaint de douleurs à la poitrine, mais aucun sifflement n’a été détecté dans sa voix. 

    Le garçon serait demeuré sous observation et une consultation médicale aurait été demandée, mais Martine Pelletier soutient que ce n’est pas suffisant. On ignore d’ailleurs combien de temps il a passé sous l’eau. 

    «On m’a dit que tout n’a pas été adéquat, et c’est ce que je crois aussi», a-t-elle indiqué. «Ce n’est pas pour l’argent, ni pour une question de salissage. C’est vraiment pour qu’ils comprennent et qu’il y ait des changements.» 

    Aujourd’hui Charles se porte bien, mais ses parents doivent encore le surveiller de près pour s’assurer que son état de santé demeure stable.

    ÉVALUATION DES PROCESSUS
ET PROTOCOLES 

    Dans les jours qui ont suivi l’incident, le Camp Richelieu Vive la Joie a été critiquée par plusieurs internautes qui ont remis en question les mesures de sécurité déployées. La direction jugeait néanmoins que les normes étaient respectées. 

    Appelée à commenter ce dossier, l’Association des camps du Québec (ACQ) soutient avoir été «rapidement» informée par le camp de «l’évènement malheureux». «Depuis, nous sommes en contact étroit avec la direction générale du camp pour évaluer ce qui s’est passé, revoir les processus et les protocoles de sécurité, les évaluer et les mettre à jour au besoin», a fait savoir Valérie Desrosiers, responsable des communications, dans une déclaration écrite. 
    L’ACQ a également confirmé avoir parlé à la mère de l’enfant «qui a été informée des recours qui s’offraient à elle, dont le dépôt d’une plainte à travers un formulaire qui peut être anonyme».

    «Toutes les plaintes sont traitées avec empressement et rigueur par notre organisation», a indiqué Mme Desrosiers, ajoutant que les plaintes faites à l’endroit de camps membres (ou non) sont transmises au ministère du Sport du Loisir et du Plein air.

    L’ACQ précise qu’elle n’attend pas le dépôt d’une plainte pour intervenir «dans un cas comme celui dont il est question». L’équipe de l’ACQ accompagne les camps membres, mais également les familles et les employés, a-t-on mentionné.

     

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