X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Hausse du salaire minimum à 15,75 $

durée 31 janvier 2024 | 13h21
  • Le ministre du Travail, Jean Boulet, annonce une hausse de 0,50 $ du salaire minimum, ce qui le portera à 15,75 $ le 1er mai. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté se désole que le gouvernement du Québec décide, encore une fois, de laisser tomber les travailleurs au bas de l'échelle qui, même en travaillant à temps plein, demeureront dans la pauvreté, le salaire haussé couvrant à peine les besoins de base.

    Au Québec, le seuil de la Mesure du panier de consommation est actuellement estimé à 24 200 $ pour une personne seule. C'est le montant nécessaire pour arriver à couvrir ses besoins essentiels (logement, alimentation, transport, habillement et autres nécessités). Il s'agit du strict minimum, de ce qu'il faut pour atteindre «un niveau de vie modeste», selon Statistique Canada. Avec un taux horaire de 15,75 $, une personne seule travaillant au salaire minimum à temps plein (35 heures par semaine) comptera sur un revenu disponible à peine supérieur. Selon les paramètres fiscaux de 2023, celui-ci serait d'environ 25 500 $.

    «Avec un tel salaire minimum, il ne faudra pas se surprendre de voir continuer d'augmenter le nombre de travailleuses et de travailleurs ayant recours aux services des banques alimentaires», souligne la porte-parole du collectif, Virginie Larivière. Rappelons que, d'après le dernier Bilan-Faim, les personnes ayant un emploi comme principale source de revenus représentaient 18,5 % des gens aidés par des banques alimentaires en 2023.

    «N'est-ce pas le genre de statistique qui devrait alarmer le gouvernement? Le premier ministre reconnaissait lui-même, à la fin de 2022, qu'il devait être difficile de vivre dignement avec un salaire minimum à 18 $ l'heure. Comment son gouvernement peut-il oser, en 2024, annoncer une hausse aussi ridicule, qui portera le salaire minimum à seulement 15,75 $ l'heure?», avance-t-elle.

    Pour le Collectif, il est évident que le travail à temps plein devrait minimalement permettre aux travailleurs de sortir de la pauvreté; leur permettre de vivre au-delà du strict minimum, d'épargner, de faire face aux imprévus, d'avoir des loisirs, de faire des choix.

    «Deux indicateurs nous donnent une idée du montant qu'il faudrait pour vivre hors de la pauvreté», poursuit Virginie Larivière. En 2023, la MFR-60 était estimée à 33 700 $ et le Revenu viable, calculé par l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques, à 32 200 $ pour une personne seule (montants indexés selon l'IPC). Pour qu'une personne seule puisse disposer de revenus disponibles équivalents en travaillant 35 heures par semaine, le salaire minimum devrait se situer quelque part entre 22 $ et 23 $.

    «Comme on voit, l'écart est énorme entre ce que nous propose le gouvernement (15,75 $ l'heure) et ce qu'il faudrait pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs au salaire minimum de sortir de la pauvreté (entre 22 $ et 23 $ l'heure). Visiblement, à ses yeux, certaines personnes méritent des "jobs payantes", mais d'autres méritent de demeurer dans la pauvreté, même en travaillant à temps plein», conclut-elle.
     

    commentairesCommentaires

    0

    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    Publié à 7h12

    Début de l'horaire estival pour les bureaux de Rivière-du-Loup

    À l’occasion du début de la saison estivale, les bureaux administratifs de la Ville de Rivière-du-Loup et de la cour municipale passeront à l’horaire saisonnier à compter du lundi 26 mai. La période d’ouverture estivale débutera le 26 mai et se terminera le 10 octobre. Elle permettra d’accueillir les citoyens du lundi au jeudi de 8 h à 12 h puis ...

    Publié à 6h57

    L’École Vision et la Maison l’Autnid : «Ensemble tout simplement»

    L’école Vision s’associe avec la Maison l’Autnid dans le cadre du projet «Ensemble tout simplement». Une idée novatrice mise en place à l’initiative d’Helen Thornton, leader pédagogique, qui réunit les élèves de l’école Vision et les adhérents de la Maison de l’Autnid. Info Dimanche a eu l’occasion de rencontrer les élèves et deux membres de ...

    Publié à 6h30

    Tourisme hivernal 2025 : succès au Bas-Saint-Laurent

    Après une saison hivernale 2025 plutôt complète, Tourisme Bas-Saint-Laurent se réjouit des résultats positifs générés liés au taux de fréquentation. Avec d’importantes précipitations de neige la pratique des sports d’hiver, notamment la motoneige, le ski, la raquette et le fat bike a été favorisée. Grâce à ses 1 800 km de sentiers, la région ...